Les experts de l'Organisation Mondiale de la Santé se disent inquiets de l'ampleur de la propagation du virus H7N9 de la grippe aviaire, qui a fait un sixième mort en Chine.

En effet, selon l'OMS le virus s'étend très largement et les animaux qui le véhiculent, sans doute poulets ou canards, ne montrent aucun signe apparent de la maladie.

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La probable propagation du virus d'animal à Homme impliquerait des mutations génétiques énormes.  

OMS : La propagation du virus H7N9 de la grippe aviaire inquiète

Notons que le virus H7N9 a maintenant été identifié dans quatre provinces chinoises : Jiangsu, Zhejiang, Anhui et la capitale économique Shanghaï. Sur quatorze cas confirmés, six personnes sont mortes depuis février, après avoir souffert d'une forte pneumonie accompagnée de fièvre, toux et essoufflement, peut on lire dans un communiqué de presse.

Pour rappel, la précédente épidémie de grippe aviaire, celle du virus H5N1 qui a touché 622 personnes depuis 2003, en tuant 371, avait au moins l'avantage d'être plus facile à repérer puisqu'elle était aussi mortelle pour les volatiles, note l'OMS.

Aujourd'hui, il apparait évident que ni l'origine de cette nouvelle source d'infection ni son mode de transmission ne sont clairement établis. « On n'en sait pas encore assez sur ces infections pour déterminer s'il existe un risque significatif qu'elles s'étendent dans la communauté humaine », explique l'agence de l'ONU dans son dernier point sur Internet.

Bien qu'à ce jour, aucun cas de transmission d'homme à homme ni aucun cas hors de Chine n'ait été constaté, la transmission Animal Homme, et pire encore d'Homme à Homme est de plus en plus inquiétante.

D'autre part, l'OMS explique qu'elle n'est toujours pas favorable aux examens dans les aéroports, comme du temps du H1N1, ni même à une restriction des déplacements en Chine. L'OMS se contente de plaider pour une bonne hygiène, à commencer par le lavage régulier des mains. Elle recommande aussi de rester éloigné des animaux malades et de bien cuire les viandes, peut on lire dans un communiqué de presse.

Aujourd'hui, l'agence travaille au développement d'un vaccin spécifique au H7N9, mais les experts estiment qu'il sera au point trop tard pour éviter une potentielle pandémie.

Notons que les autorités sanitaires chinoises ont notifié à l'OMS cinq autres cas confirmés en laboratoire, dont un décès dû à une infection humaine par la grippe A (H7N9).

Parmi les derniers cas confirmés en laboratoire, trois sont originaires de Shanghai et deux de Jiangsu : une femme de 52 ans (décédée), un homme de 67 et un garçon de quatre ans. Les deux patients du Jiangsu sont tous les deux dans un état critique.