Dans une tribune publiée par le journal Le Monde du 12 août, plus de 50 viticulteurs, chefs cuisiniers, sommeliers et 'nologues ont appelé, ainsi que l'ONG Greenpeace, le Président de la République et le ministre de l'Environnement à se positionner en leaders dans la lutte contre les changements climatiques.

En effet, selon ces viticulteurs et professionnels du vin, face au changement climatique, pour sauvegarder l'excellence des grands vins français et l'avenir de la production viticole française, un accord fort pour le climat doit être adopté à Copenhague en décembre 2009.

Les changements climatiques provoquent de nombreux phénomènes qui menacent la production de vin en France : Précocité des vendanges, grêles, chaleur, manque d'eau, ' Les changements climatiques « rendent les vignes de plus en plus vulnérables et menacent à terme tout un pan de la culture française. (') Aujourd'hui, les travailleurs du vin ouvrent la voie aux autres secteurs prêts à se battre pour enrayer la crise climatique. »

Viticulteurs et professionnels du vin se disent très inquiets des conséquences des changements climatiques sur les récoltes. Si rien n'est fait aujourd'hui pour limiter le réchauffement climatique, d'ici à la fin de ce siècle, les vignes se déplaceront de 1000 kilomètres au-delà de leur limite traditionnelle.

Selon les viticulteurs et Greenpeace, de la Champagne au Languedoc-Roussillon, en passant par la Bourgogne, les changements climatiques modifient peu à peu la spécificité des vins de terroirs français. Or, le climat, les terroirs, les pratiques, le savoir-faire, sont la clef des vins d'exception. L'augmentation de la teneur en alcool et en sucre due au réchauffement climatique endommage la complexité aromatique des vins.

Si rien n'est fait aujourd'hui pour limiter le réchauffement climatique, d'ici à la fin de ce siècle, les vignes se déplaceront de 1000 kilomètres au-delà de leur limite traditionnelle. Ces impacts liés au climat sont par exemple déjà perceptibles en Bourgogne, où le pinot noir rencontre des difficultés d'adaptation sur son territoire traditionnel.

A quatre mois du sommet de Copenhague sur le climat, « les dirigeants du premier pays de culture viticole au monde ont le devoir d'être exemplaires dans le cadre des négociations de Copenhague, estime Anaïz Parfait, chargée de mobilisation climat chez Greenpeace.