Les maisons subissent les effets de la sécheresse
Les sécheresses successives que subit la France depuis de nombreuses années affectent l'état des maisons. La chaleur extrême a en effet tendance à fissurer les murs des habitations et ce, depuis la canicule de l'année 2003 dans certaines régions, comme la commune de Coulaines par exemple. Cette situation s'est renouvelée par la suite en 2020, puis pendant la sécheresse de 2022, causant le désespoir des propriétaires. Ces lézardes sont provoquées par les mouvements du sol qui subit un gonflement à cause de l'humidité et puis, qui se tasse dès lors que le temps s'assèche. À Sarthe, l'association Urgence Maisons Fissurées a même été montée face à cette situation inquiétante.

A Coulaines, une quarantaine de maisons se sont fissurées suite à l'été caniculaire 2022. Photography JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP©
Les travaux curatifs ne suffisent plus à réparer les dégâts
En France, les dégâts provoqués par l'assèchement des sols ne concernent pas uniquement Sarthe. Dans les faits, ce sont plus 10 millions de maisons qui courent le risque de s'effondrer, car leurs fondations sont peu profondes et qu'elles sont bâties sur un sol moyennement ou fortement risqué. Plus grave encore, dans certains cas, les murs abîmés ne peuvent être réparés à l'aide de travaux curatifs. De plus, même si le risque est couvert par l'assurance pour les catastrophes naturelles, l'indemnisation n'est pas toujours possible. À Coulaines en particulier, l'été caniculaire a fissuré une quarantaine de maisons, cependant l'absence d'un arrêté ministériel de catastrophe naturelle pour la commune a empêché l'indemnisation.
La nécessité d'une protection contre le réchauffement climatique
Ce problème des fissures sur les habitations est lié directement à celui du réchauffement climatique, qui est la première cause des sécheresses. Pour y remédier, l'écologiste Sandrine Rousseau propose un projet de loi qui s'articule autour de la protection contre les dégâts du climat. La loi vise également à faciliter la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle dans les communes concernées par ce problème. Grâce à ce texte, les assureurs auront plus de difficulté à refuser d'indemniser les victimes qui réclament une assurance pour cause de retrait-gonflement des argiles. Les assureurs entendent s'y opposer en argumentant sur l'impact financier d'une telle décision sur leurs caisses.
Quelles mesures préventives pour éviter le retrait-gonflement des argiles ?
Le risque de retrait-gonflement des argiles constitue une préoccupation majeure en France, avec des millions de maisons vulnérables à ce phénomène. Pour éviter les dommages pendant les sécheresses, il existe diverses mesures préventives. Des fondations adaptées doivent d'abord être mises en place, en fonction de la nature du sol, pouvant inclure des techniques spécifiques telles que les pieux profonds ou les fondations sur radier. La mise en 'uvre de la norme NF P 94-282 qui aborde les risques géotechniques, y compris le retrait-gonflement des argiles est également fortement conseillée. Attention, ces mesures ne garantissent pas une protection absolue, mais contribuent à réduire les risques.
Quelles sont les solutions pour rénover les habitations concernées par les fissures ?
Lorsque des fissures apparaissent sur les maisons en raison du phénomène de retrait gonflement d'argile, il faut entreprendre des travaux curatifs pour prévenir toute détérioration ultérieure. La première étape consiste à évaluer l'ampleur des dommages par le biais d'une expertise réalisée par un professionnel du bâtiment. Les réparations peuvent varier en fonction de la gravité des fissures, mais certains processus courants incluent la réinjection de résine expansive dans les sols afin de compenser les mouvements d'argile, le renforcement des fondations et la réalisation d'injections de mortier. Dans certains cas, une consolidation des structures peut être nécessaire.
Avec ETX Daily Up