Un test qui permet de comprendre et de prévenir les fausses couches
Une femme sur 10 subirait une fausse couche tout au long de sa vie selon les statistiques et ce nombre serait encore plus important dans les pays où la grossesse est de plus en plus tardive. Face à ce constat, une équipe de chercheurs dirigée par le docteur Henriette Svarre Nielsen propose un test sanguin aux femmes concernées par ces fausses couches. Ce test serait un moyen de déterminer les causes de l'interruption involontaire de la grossesse. Au Danemark, ce type de test n'était proposé qu'après 3 interruptions successives et si la grossesse totalisait 10 semaines de gestation ou plus. À présent, ce sont 75% des femmes qui acceptent cet examen qui est désormais recommandé dès le premier cas.

Une simple prise de sang permettait de mieux expliquer pourquoi une grossesse échoue. Photography kasto80 / Getty Images©
Une anomalie chromosomique peut expliquer l'interruption inopinée de la grossesse
La mise en 'uvre de cet examen médical sur la mère intervient dès l'interruption de la grossesse. Il permettra d'isoler et de séquencer l'ADN de l'embryon ou du f'tus afin de pouvoir l'analyser. Au terme de l'analyse, il sera plus facile de déterminer si ce dernier est sujet à une anomalie chromosomique. Celle-ci explique souvent la non-viabilité de l'embryon et est souvent la cause de 50 à 60% des cas d'interruption de la grossesse. Pour le reste, l'examen permettra aux professionnels de la santé de faire des recherches sur d'autres causes possibles de cette situation. Il aide ainsi à la prévention, puisque les médecins pourront identifier les risques et surtout, proposer un traitement.
Un examen médical permettant d'identifier les autres causes de ce problème de santé
Cette prise de sang qui suit une première fausse couche n'est pas seulement un moyen de déterminer la présence d'une anomalie chromosomique. En effet, elle permet aussi de savoir si certains chromosomes sont plus problématiques que d'autres, et ainsi, constituer un risque pour la femme quand elle sera à nouveau enceinte. L'examen offre aussi l'avantage d'étudier d'autres facteurs déterminants, qui peuvent être nombreux : maladies endocriniennes, mode de vie, déséquilibres hormonaux, etc. Enfin, grâce à cette étude, il sera possible de rassembler des données sur diverses pathologies. Ces informations garantiront de meilleures réponses aux questions que se posent souvent les femmes.
Qu'en est-il des cas d'avortements spontanés en France ?
En France, les fausses couches touchent environ 15 à 20% des grossesses confirmées, ce qui représente un chiffre significatif. Les causes les plus souvent constatées après un test incluent des anomalies chromosomiques f'tales, des facteurs maternels tels que les problèmes hormonaux, les infections, les maladies auto-immunes et les problèmes utérins. D'autres facteurs de risque comprennent aussi l'âge maternel avancé, le tabagisme, la consommation excessive d'alcool et de caféine, ainsi que l'obésité. Il est important de noter que les facteurs peuvent être multiples et qu'il peut parfois être difficile d'en identifier un spécifique à la perte de grossesse précoce. La compréhension et la prévention constituent, de ce fait, des enjeux importants pour la santé des femmes.
La prise en charge prévue pour les femmes françaises
En France, la prise en charge de l'interruption de la grossesse a pour but d'offrir un soutien émotionnel et physique aux femmes qui l'expérimentent, tout en cherchant à déterminer sa cause sous-jacente. Lorsqu'une femme fait une fausse couche, une consultation médicale est généralement recommandée pour évaluer la situation. Au cours de cet entretien, le médecin effectuera un examen clinique, discutera des symptômes et de l'historique médical de la patiente, et pourra également demander des tests complémentaires. Cependant, il convient de souligner que tous ces examens ne sont pas systématiquement proposés à chaque femme qui fait une fausse couche.
Avec ETX Daily Up