Une étude sur la viande synthèse révèle des dangers pour le climat
Les recherches sur la viande synthèse se multiplient et les start-ups qui y procèdent brandissent souvent l'argument de l'écologie pour soutenir leurs projets. Cependant, une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie a démontré que ces steaks n'étaient pas si meilleurs qu'ils n'y paraissent pour la planète. En effet, leur culture nécessiterait une telle quantité d'énergie, que cela viendrait relativiser le coût environnemental du produit. Il en résulte que la production serait 4 à 25 fois plus nocive pour le climat que l'élevage traditionnel. De plus, le procédé, générerait également d'importantes émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Deux milliards d'euros ont déjà été investis dans la viande de synthèse. Photography New Africa / Shutterstock©
Le coût environnemental du steak de culture particulièrement élevé
En pratique, ce sont les étapes de fabrication du steak de culture qui nécessitent une consommation d'énergie particulièrement importante. En effet, la fabrication de ce produit en laboratoire requiert du sucre, des acides aminés, des vitamines, du sel et d'autres facteurs de croissance utiles pour la stimulation de la production des cellules souches. Ensuite, les fabricants doivent utiliser des bioréacteurs pour extraire et purifier le produit final. Ces engins sont particulièrement énergivores, en plus de produire du méthane qui est plus polluant que le carbone. L'affirmation selon laquelle cette chair synthétique serait plus propre à produire pour l'environnement serait donc à nuancer fortement.
Un lobby met en valeur la commercialisation de ce produit synthétique
Bien que d'autres études eussent déjà souligné les probables effets nocifs des émissions de méthane par les bioréacteurs en 2019, les fabricants de viande de synthèse continuent d'en vanter les mérites écologiques. Ces derniers s'appuient sur les statistiques selon lesquelles cette culture produirait jusqu'à 92% d'émissions de CO2 en moins comparé à l'élevage bovin traditionnel. Il s'avère même qu'un lobby mette en valeur les bonnes raisons de commercialiser cette chair de laboratoire en comparant l'empreinte carbone de sa production à celui de l'élevage. Pourtant, la comparaison des émissions de méthane à celles du carbone fausserait les résultats selon les scientifiques.
Les pistes pour diminuer l'empreinte carbone de la production
La réduction du coût environnemental de la chair de culture est une préoccupation majeure pour les chercheurs et les entreprises du secteur. Plusieurs pistes de recherche sont explorées pour rendre cette technologie moins polluante. Tout d'abord, des progrès sont réalisés dans le développement de milieux de culture plus efficaces, ce qui permettrait de réduire la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre liées à la production. De plus, des recherches sont menées pour améliorer l'utilisation des ressources en développant des méthodes de culture plus efficaces et en recyclant les éléments nutritifs.
Les émissions de méthane plus dangereuses pour l'environnement
Les émissions de méthane représentent des dangers importants pour le climat en raison de leur potentiel de réchauffement global élevé et de leur contribution à l'effet de serre. Le méthane est un gaz beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone sur une période de temps relativement courte, bien qu'il se décompose plus rapidement dans l'atmosphère. Lorsqu'il est libéré dans l'air, le méthane contribue à l'effet de serre en piégeant le rayonnement infrarouge, ce qui entraîne le réchauffement climatique. En outre, ce gaz peut réagir avec d'autres composés atmosphériques pour former de l'ozone troposphérique, qui est un polluant nocif pour la santé humaine.
Avec ETX Daily Up