La plateforme test de la décarbonation de l'aéroport du Bourget avec des engins électriques
Pour mettre en 'uvre la décarbonation de l'aviation, l'aéroport du Bourget s'active pour réduire les émissions de carbone de ses activités terrestres. Dans ce cadre, ce sont des engins électriques fabriqués par TLD qui sont utilisés sur le tarmac. À l'exemple de son camion électrique qui est usité pour approvisionner les jets avec du carburant, ou encore son tapis-bagage et de l'escalier-passager qui fonctionnent tous à l'électricité. Il faut savoir qu'en plus des jets privés qui circulent dans cet aéroport, les appareils qui roulent à terre émettent jusqu'à 8% du CO2. D'ici 2025, il envisage de réduire ces émissions drastiquement de 0% explique le directeur général exécutif Edward Arkwright.

L'aéroport du Bourget vise le zéro émission nette au sol d'ici 2025. Photography Thomas SAMSON / AFP©
L'utilisation des carburants durables pour l'objectif zéro émission nette au sol
La pollution de l'aéroport du Bourget est générée également, et surtout, par les avions en vol. Dans le but de l'évaluer, le groupe s'est basé sur la moitié des émissions à l'aéroport de départ et l'autre moitié à celui de l'arrivée. Il est apparu que les vols des appareils génèrent 75% des émissions de gaz à effet de serre. L'utilisation des carburants durables est l'une des solutions adoptées par les compagnies aériennes pour les diminuer efficacement. Pour une démonstration, l'aéroport a donc utilisé du carburant aérien durable obtenu à partir du recyclage des déchets mélangé avec du fuel traditionnel. Un jet de la compagnie Dassault a été approvisionné avec 70% de fuel conventionnel et 30% de SAF.
Du biocarburant plus propre, mais qui coûte plus cher
Si l'aéroport du Bourget a décidé d'utiliser du SAF pour faire fonctionner les avions, il convient de noter que le ce type de fuel vaut 2 fois plus cher que celui traditionnel, qui est extrait par l'exploitation pétrolière. De plus, les compagnies aériennes ne peuvent pas encore se servir exclusivement du SAF, puisque les moteurs actuels ne peuvent contenir que 50% de carburants durables. Cela est dû au fait que le système nécessite du produit issu de la distillation du pétrole pour fonctionner correctement. Pour pouvoir approvisionner les avions avec du fuel « propre » à 100%, il faudrait construire de nouveaux moteurs.
L'engagement à réduire le rejet de carbone à terre dans les plateformes aéroportuaires
L'objectif zéro émission nette au sol pour 2050 dans les aéroports en France est un engagement ambitieux qui vise à réduire considérablement l'impact environnemental de l'aviation. Pour atteindre cet objectif, le groupe ADP, qui gère les principaux aéroports en France, a déjà pris des mesures concrètes, notamment en développant un plan de transition énergétique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030 et de 100% d'ici 2050. Le plan inclut des initiatives telles que la mise en place de panneaux solaires, la promotion de la mobilité électrique, ainsi que l'optimisation des infrastructures et des processus de gestion des déchets.
Les différents types de carburant aérien durable
Les SAF ou carburants durables pour avion, sont une solution de plus en plus adoptée par le secteur de l'aviation pour réduire leurs émissions de carbone. Ils sont fabriqués à partir de sources renouvelables telles que la biomasse, les huiles usagées et les déchets, au lieu de l'habituel pétrole brut. Ils sont obtenus par la transformation de ces matières premières en hydrocarbures. Il existe différents types de SAF, notamment le biokérosène, le biogaz et le biométhane. Les biocarburants de deuxième génération sont considérés comme étant les plus performants à l'heure actuelle. Ils sont moins polluants que les combustibles fossiles, car ils produisent moins de gaz à effet de serre.
Avec ETX Daily Up