Disperser de la poussière solaire pour contrer les rayons du soleil

Les projets de géo-ingénierie fleurissent à tout bout de champ ces dernières années. Les chercheurs courent après les solutions pour atténuer les effets du changement climatique. Mission difficile apparemment étant donné le manque de piste sérieuse trouvée jusqu'à maintenant. La dernière en date évoque la possibilité d'un écran de poussière lunaire pour faire barrage aux rayons du soleil. Cette proposition a été avancée par une équipe de chercheurs basée aux Etats-Unis dans la revue PLOS Climate. Ces derniers auraient identifié des orbites capables de retenir les grains de poussière lunaire en suspension pour qu'ils fournissent de l'ombre pendant plusieurs jours. Ces chercheurs estiment également que la solution est intéressante, car elle utilise une ressource abondante se trouvant sur la Lune.

Une autre géo-ingénierie utilisant des particules en suspension

Une autre piste a également été évoquée récemment pour limiter la hausse des températures. Celle-ci repose sur le même principe, c'est-à-dire créer une barrière entre la Terre et le soleil. Cette fois, les chercheurs ne font pas appel à de la poussière solaire, mais à des particules. Elles seraient envoyées dans la stratosphère pour limiter la quantité de rayons du soleil. Néanmoins, c'est une technique qui peut s'avérer très dangereuse d'après l'ONU. En effet, la dispersion de ces particules dans la stratosphère peut anéantir le rêve de voir la couche d'ozone se reconstituer un jour. Voilà pourquoi certains chercheurs préfèrent la piste de la poussière lunaire, qui ne présente pas un risque de destruction de la couche d'ozone.

Créer de l'ombre n'est pas une solution au changement climatique

Ces projets de géo-ingénierie pour résoudre le problème du changement climatique ne sont pas toujours vus d'un bon 'il. Pour Joanna Haigh, de l'Imperial College London, proposer de tels projets comme solution au réchauffement climatique n'a aucun sens et donne une raison de plus à certains de continuer de polluer la planète. De son côté, Stuart Haszeldine, de l'université d'Édimbourg explique que cette idée de parasol avec de la poussière lunaire peut fonctionner à condition que les particules aient la bonne forme, la bonne taille et se trouvent au bon endroit, ce qui doit encore être mûrement réfléchi. De leur côté, les auteurs de l'étude confient qu'ils ne sont pas des experts du changement climatique ou d'ingénierie spatiale. A travers cette étude, l'équipe de Ben Bromley, professeur de physique et d'astronomie à l'Université d'Utah ne fait qu'explorer le potentiel théorique de la technique, et en aucune façon sa faisabilité. 

Avec ETX Daily Up