Exploitation minière au fond des océans au grand désarroi de la faune marine

D'ici peu, il est fort probable que l'exploitation minière au fond des océans obtienne une autorisation. Des projets d'envergure qui comptent bien exploiter les fonds marins pour extraire du zinc, du cuivre, du nickel, et bien d'autres éléments dont les hommes ont besoin pour fabriquer des appareils électroniques. Pour les espèces vivant dans l'océan, cette forme d'exploitation minière est une réelle menace. C'est notamment le cas des cétacés comme les baleines. Déjà, fouiller le fond marin va à coup sûr entraîner la diffusion de métaux lourds dans cet environnement et affecter les écosystèmes marins. D'un autre côté, cette activité risque fort de perturber le bien-être des animaux vivant dans l'eau. Les associations environnementales et les ONG redoutent les conséquences désastreuses d'un tel projet pour la faune marine et s'y opposent fermement. 

Nuire aux cétacés et aux baleines avec la pollution sonore

Une exploitation minière, que ce soit au fond de l'eau ou sur la terre ferme, est forcément source de nuisance sonore. Comme nous le savons, les cétacés communiquent par sifflements et mugissements. Or, avec les bruits des engins utilisés par l'exploitation minière, les fréquences risquent d'être brouillées. Quand la communication ne passe plus ou qu'elle est perturbée, nous pouvons nous attendre à un changement de comportement de ces gros mammifères marins. Pour Kirsten Thompson, chercheuse à l'université d'Exeter et co-autrice de l'étude, c'est exactement comme si dans notre logement, nous avions un chantier qui émet des bruits assourdissants 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Avec ce type de projets, nous imposons un environnement fort inconfortable aux baleines, aux dauphins, aux cachalots et autres.  

17 contrats déjà accordés dans la zone de Clarion-Clipperton

Les inquiétudes des défenseurs de l'environnement sont fondées puisque dans la zone de Clarion-Clipperton située entre le Mexique et Hawaï, 17 contrats d'exploration ont déjà été accordés. C'est d'ailleurs là-bas que Greenpeace et l'université d'Exeter ont mené leur enquête. Pour eux, une recherche urgente portant sur l'impact potentiel de l'exploitation minière des fonds marins sur les cétacés est nécessaire. Rappelons que la France, l'Allemagne, le Chili, la Nouvelle-Zélande, le Costa Rica, l'Espagne, le Panama sont tous opposés à l'exploitation minière des fonds marins et demandent un moratoire de précaution. D'ici juillet 2023, nous en saurons davantage sur la situation, sachant qu'un navire de The Metals Company a déjà testé la faisabilité du projet dans la zone de Clarion-Clipperton.

Avec ETX Daily Up