Excision : une grande menace pour les jeunes filles en Afrique

A l'occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, l'ONG Vision du Monde, a rappelé que plus de quatre millions de jeunes filles sont menacées par l'excision chaque année. Rappelons que les mutilations génitales féminines (MGF) sont des pratiques non médicales qui consistent en une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes. L'excision est surtout pratiquée en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Des centaines de millions de jeunes filles en ont été victimes d'après l'Organisation mondiale de la santé.  Cela dit, l'Europe compte également quelques victimes de MGF. Si l'excision est toujours d'actualité, c'est parce qu'elle fait partie des traditions chez les peuples des zones rurales en difficulté économique et politique d'Afrique. Dans ces localités, les jeunes filles n'ont pas accès à l'éducation et sont forcées bien souvent au mariage.

De la sécheresse au mariage forcé

Le lien entre l'excision et le changement climatique n'est pas évident du premier regard. Mais quand on regarde de plus près, l'augmentation des MGF dans certaines régions est la conséquence de la sécheresse. Dans l'est de l'Ethiopie, par exemple, la pénurie alimentaire, la précarité économique, et la désertification des cultures engendrent une pauvreté extrême. Et dans cette situation, le mariage forcé des jeunes filles est souvent envisagé comme solution par les parents afin de recevoir la dot et réduire le nombre de bouches à nourrir dans le ménage. Or qui dit mariage forcé dit excision. Et ces deux dernières années, avec les effets du réchauffement climatique, les MGF ont augmenté de 30 %.

Renforcer la sensibilisation face au changement climatique

Déjà affaiblies par la crise sanitaire, plusieurs régions d'Afrique ont été contraintes de fermer les portes des écoles avec le changement climatique. Or, cela a amené au retour de la pratique de l'excision. L'une des solutions trouvées par les organisations qui luttent pour cette cause est la sensibilisation. Pour l'ONG Vision du Monde, cela fait une décennie qu'elle mène des campagnes auprès des enfants et des parents. Mais il y a aussi la question économique. Lorsque la population est à l'abri des aléas climatiques, la protection des jeunes filles devrait être plus simple.

Avec ETX Daily Up