Algues brunes : championnes de l'absorption de dioxyde de carbone

Une récente étude menée par des chercheurs de l'Institut Max Planck de microbiologie marine (Brême, Allemagne) a mis en lumière les propriétés d'absorption de CO2 des algues brunes.

Les scientifiques avaient centré leur analyse sur le « fucus vésiculeux », une espèce d'algues brunes qui se développe dans les rochers. Ils ont découvert que celui-ci transforme le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère pour produire par jour dans les 0,3% de biomasse sous forme de fucoïdane (une sorte de glucide aux vertus diverses).

Ils ont ainsi conclu que les algues brunes peuvent convertir environ 0,55 gigatonne de CO2 en glucides en une année. En confrontant ces chiffres avec les émissions de gaz à effet de serre en Allemagne en 2020 (0,74 gigatonne selon l'Agence fédérale de l'environnement), ces plantes marines pourraient de part et d'autre jouer un rôle majeur dans l'élimination du dioxyde de carbone, principal levier au réchauffement climatique.

Un précieux allié contre le réchauffement climatique

Les algues brunes sont généralement formées de chlorophylle et d'un pigment « fucoxanthine ». Elles se développent en milieu marin et peuvent absorber du dioxyde de carbone en très grosse quantité. Elles les convertissent en glucides qu'elles rejettent ensuite au large.

Bien que les propriétés d'absorption de CO2 des algues brunes soient impressionnantes et bénéfiques contre le réchauffement climatique, en chiffrer les  capacités avec exactitude demeure encore difficile. On ignore précisément combien de kilos ou de tonnes de dioxyde de carbone ces plantes des mers peuvent soustraire de l'atmosphère.

Puits de séquestration du CO2 dans l'atmosphère ?

Toujours selon l'étude, les algues brunes ne se contentent pas d'absorber le CO2 dans l'air. Elles peuvent en plus les séquestrer sans que cela n'altère leur développement.

Sans nul doute, ces plantes représentent les meilleurs alliés pour débarrasser l'atmosphère du dioxyde de carbone sur le long terme. De plus, on peut espérer qu'elles assurent ce rôle pour des centaines, voire des milliers d'années.

En complément à ces recherches, les scientifiques comptent analyser d'autres variétés d'algues brunes se développant dans d'autres milieux. Le but : pouvoir mieux exploiter leur potentiel insoupçonné pour résorber les effets du réchauffement climatique.

Avec ETX Daily Up