La transformation du cuir marin arrive en France

Désormais, le cuir marin devient une matière écologique qui commence à prendre sa place dans l'univers de la création. Déjà répandue dans les cultures asiatique et scandinave, cette pratique débarque enfin dans l'Hexagone. Sutor Druidae a choisi la peau de saumon pour concevoir sa collection de maroquinerie. Il s'agit d'une initiative visant la réduction de l'exploitation des matières premières et pour protéger l'environnement en procédant au recyclage des déchets.

Cherbourg : la production ultra-locale se confirme

Le tanneur Nils Sutour s'est engagé à recycler la peau de saumon pour ses produits. Il est en partenariat avec deux poissonneries à Cherbourg, dont chez Lulu et Au Vivier, pour lui fournir le cuir marin, comme celui de Pantuna. Ces dernières sont ses principaux collaborateurs dans la revalorisation des déchets, qui sont d'ordinaires jetés à la poubelle. Les résidus trouvent ainsi une seconde vie grâce à cette coopération cherbourgeoise sur la collection de maroquinerie.

 

Le cuir marin prend de l'ampleur

Le traitement des peaux de poisson

D'abord, l'artisan procède à l'écaillage qui consiste à enlever à séparer le reste de chair de la peau de saumon. Ensuite vient le tannage. C'est l'étape où le poisson perd son odeur âcre. Puis, le créateur passe au séchage et à l'assouplissage du cuir marin. Il casse les fibres afin d'obtenir une matière à la fois douce et souple.

Le créateur travaille sur d'autres projets

Dans le cadre de la revalorisation du cuir marin, le designer de Cherbourg projette d'ouvrir sa boutique en ligne. Par ailleurs, il ambitionne de produire des peintures dans le but d'assurer la maitrise entière de la chaîne fait main. En ce sens, l'utilisation d'outil contemporain sera bannie.

Crédit photo : mschoettchen via Pixabay