Jetez vos déchets dans la bonne poubelle !

Il a été révélé par l'enquête que deux tiers des déchets plastiques (conteneur, gobelets, couvercles, bouchons, pots de yaourt et flacons en plastique) ne sont pas jetés dans les bonnes poubelles en Île-de-France. Le tri des trois quarts des détritus papier recyclables ne se fait, quant à lui, pas correctement. En effet, les Franciliens ont adopté l'habitude de jeter des objets dans la première benne à ordure sur leur chemin, avec l'espérance que le déchet sera correctement recyclé alors qu'il ne peut l'être.

Le triste sort des ordures ménagères ou recyclables

Même si le sort des ordures plastiques dans l'Hexagone diffère de celui des déchets du même type en l'Algérie, selon l'Observatoire régional, seulement 14% des 860,000 tonnes collectés sont recyclées après avoir été envoyées dans un centre de tri sélectif. Quatre bouteilles en verre sur dix ne seraient pas recyclées alors que 60% de la déchèterie en verre bénéficie d'un système de captage. Il est à noter que 95% des déchets alimentaires sont enfouis ou incinérés.

Le ramassage, tri et traitement des déchets ménagers © Photography Eric PIERMONT / AFP

La région francilienne peine à atteindre l'objectif écologique fixé

En 1992, un système de collecte sélective des déchets en papier et des emballages avait été mis en place en Île-de-France. Malgré cela, le taux de recyclage d'emballages ménagers reste entre 20 et 22%. Ce chiffre est bien en dessous de l'objectif européen fixé en 2020 à 50%. Ainsi les leviers activés depuis 30 ans (campagnes de sensibilisation pour éviter le gaspillage et donner une seconde vie aux marchandises usagées, guides de tri ou encore points de collecte) pour faire croître le pourcentage semblent atteindre leurs limites.

Quelles solutions pour la gestion des déchets recyclables ?

Selon le président de l'Ordif, Jean-Philippe, aujourd'hui la question n'est plus d'expérimenter telle ou telle méthode, mais plutôt de trouver des solutions massives pour cette région de 12 millions d'habitants. « Nous devons briser ce plafond de verre et capter enfin ces deux millions de tonnes de recyclables qui saturent nos incinérateurs », déclare-t-il.

Avec l'ETX Studio/AFP