Les constructeurs automobiles d'Europe ne cherchent pas à remettre en question les amendes s'ils échouent à respecter les objectifs à horizon 2020 de l'Union Européenne en matière d'émissions de CO2, mais veulent que les gouvernements fassent davantage pour les aider à atteindre ces objectifs.

Le déclin du diesel, utilisé depuis longtemps pour améliorer l'efficacité, et la lenteur des investissements dans les réseaux de voitures électriques entravent les efforts pour atteindre les objectifs de l'Union Européenne, a déclaré le secrétaire général de l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), Erik Jonnaert.

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Erik Jonnaert a déclaré « Nous préférons relier les défis et les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui pour atteindre les objectifs à horizon 2020 à la discussion sur à quoi ressemblera l'avenir, plutôt que de remettre en question les objectifs 2020 ».

Ce que nous remettons en question dans tout cela c'est qu'il n'y a pas d'objectifs spécifiques pour les pays

Les règles européennes en vigueur à partir de 2020-21 obligeront les nouvelles voitures à atteindre en moyenne 95 grammes de CO2 par kilomètre, les constructeurs automobiles devant faire face à des centaines de millions d'euros d'amendes potentielles pour non-conformité. La moyenne actuelle de l'UE est de 130 g / km.

Carlos Tavares, directeur général du groupe PSA et président de l'ACEA, a demandé que les sanctions de l'Union Européennes soient suspendues jusqu'à ce que les gouvernements lancent des réseaux de recharge de voitures électriques adéquats.

Erik Jonnaert, dont le groupe représente 15 constructeurs automobiles mondiaux ayant des usines en Europe, a déclaré que les objectifs à horizon 2020 étaient ambitieux, mais que le secteur automobile était déterminé à les atteindre.

« Ce que nous remettons en question dans tout cela c'est qu'il n'y a pas d'objectifs spécifiques pour les pays » a-t-il déclaré ». « On nous demande d'atteindre des objectifs mais les pays ne le font pas ».

La Commission Européenne vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dérivées du secteur des transports dans le cadre de la réduction des émissions d'au moins 40% par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2030.

Elle a proposé une réduction de 30% des émissions moyennes de CO2 des flottes de constructeurs d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2021. La Commission veut également un objectif provisoire d'une réduction de 15% d'ici 2025 pour aider les constructeurs automobiles à démarrer leurs investissements rapidement.

L'ACEA cherche une réduction de 20% au total.

Erik Jonnaert a déclaré que les gouvernements européens devaient aider l'industrie en créant des incitations pour les consommateurs à acheter des voitures électriques, tout en construisant le réseau nécessaire pour les faire fonctionner.