Une initiative agricole urbaine visant à rendre Paris plus durable sur le plan écologique, principalement par le biais de culture de légumes sur les toits de la capitale, est un tel succès que le Maire de la ville a dévoilé un nouvel ensemble de projets similaires cette semaine.

L'agriculture sur les toits a connu un vrai boom ces dernières années, de New York à Tokyo en passant par Londres et Paris.

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D'ici 2020, la capitale française accueillera plus de 100 hectares de jardins sur les toits et de murs plantés, d'après ce qu'a indiqué la Mairie de Paris. De ces hectares, un tiers sera dévoué à l'agriculture urbaine.

On veut créer un toit expérimental pour réapprendre à cultiver et manger local. Les paniers récoltés (1,5 t de cultures attendue) iront aux bénévoles mais aussi aux gens du quartier, aux restaurateurs

La première vague de projets conduira à la culture sur 32 sites de 425 tonnes de fruits et légumes, 24 tonnes de champignons, 30 000 fleurs, la production de 8000 litres de bière et de 95 kg de miel.

Cela comprend un projet d'agriculture sur les toits de 900m² au sommet d'un bâtiment de La Poste, un bâtiment qui compte près de 500 employés dans le nord de Paris.

Entouré par de hautes tours, les employés de La Poste cultivent des fruits et des légumes, y compris des laitues, des aubergines et des tomates, et élèvent des poulets sur 90 tonnes de terre déposées sur le toit.

Sophie Jankowski, directrice du collectif Facteur Graines, qui gère le jardin potager du toit de la Poste a déclaré « Nous voulons donner du goût à la vie mais aussi à nos assiettes ».

L'un des engagements de l'association est d'utiliser des variétés anciennes de légumes, comme des tomates de qualité qui ne voyagent pas sur de longues distances pour arriver dans nos assiettes.

Le projet a aussi changé la manière dont les employés voient leur lieu de travail.

« Cela nous aide à nous connecter à la nature. Nous sommes devant nos ordinateurs, nous vivons dans un monde virtuel, donc faire ces petites choses aident les gens à reconnecter entre eux, avec le vivant » a déclaré Corinne Lienhart, volontaire pour la culture du potager et employée de La Poste.

« On veut créer un toit expérimental pour réapprendre à cultiver et manger local. Les paniers récoltés (1,5 t de cultures attendue) iront aux bénévoles mais aussi aux gens du quartier, aux restaurateurs » précise Sophie Jankowski.