Près d'un million de nouveaux « emplois verts » devraient être créés en Chine, aux Etats-Unis et en Union Européenne d'ici 2030 si les régions se tiennent à leurs engagements actuels visant à réduire le réchauffement climatique, d'après ce que des scientifiques ont déclaré mardi.

Les trois régions combinées produisent plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre mondiales, d'après l'Agence pour la protection environnementale des Etats-Unis (EPA), c'est pourquoi leurs politiques sont essentielles pour façonner un nouvel accord climatique mondial devant être finalisé lors de la conférence de l'ONU sur le sujet qui aura lieu à Paris en décembre.

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Les Etats-Unis devraient soumettre leurs plans visant à ralentir le réchauffement climatique aux Nations Unies cette semaine, et l'Union Européenne l'a déjà fait, mais la plupart des gouvernements y compris celui de la Chine ne respecteront pas une échéance informelle fixée au 31 Mars, compliquant le travail d'élaboration de l'accord.

Le Danemark souhaite abandonner progressivement les carburants fossiles, la Suède s'en approche, et l'Allemagne a pour objectif d'obtenir 80% de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2050

Si les trois régions réussissent à produire toute leur électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2050, plus de 3 millions d'emplois seront créés et ils économiseront près de 520 milliards de dollars par an d'importations de carburants fossiles, d'après une étude du NewClimate Institute, un groupe de recherche environnemental.

« Les gouvernements formulant des plans d'action climatique devraient prendre en compte les bénéfices significatifs pour leurs citoyens qui pourraient être réalisés en plaçant leur niveau d'ambition au maximum » indique le co-auteur de l'étude, Niklas Hoehne.

Atteindre ces objectifs ambitieux cependant, semble peu probable à quelques exceptions près.

« Le Danemark souhaite abandonner progressivement les carburants fossiles, la Suède s'en approche, et l'Allemagne a pour objectif d'obtenir 80% de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2050 » a déclaré Niklas Hoehne.

L'étude n'étudie que les bénéfices potentiels des emplois tirés de la création de nouveaux systèmes d'énergie solaire, éolienne et hydraulique.

Les emplois potentiels pour la modernisation d'anciens bâtiments pour les rendre plus efficients en énergie ne sont pas inclus dans l'étude, ce qui signifie que le nombre total de nouveaux emplois est susceptible d'être plus important.

Certains emplois seront perdus dans les industries en lien avec le pétrole, tels que la raffinerie, mais ces chiffres n'ont pas été pris en compte dans l'étude.

L'Europe à elle seule, par le biais de son plan d'action pour le climat, cherche à économiser 33 milliards de dollars chaque année sur les importations de carburants fossiles d'ici 2030, si elle atteint son objectif visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport aux taux de 1990.

Les Etats-Unis prévoient de réduire leurs émissions de 26 à 28% par rapport à 2005 d'ici 2025. La Chine a déclaré en novembre qu'elle viserait de faire atteindre un pic à ses émissions de dioxyde de carbone d'ici 2030 mais aurait du mal à atteindre cet objectif plus tôt.

Les scientifiques ont prévenu que si le réchauffement climatique fait augmenter les températures moyennes de plus de 2°C, le monde pourrait entrer dans une période de changement climatique catastrophique.