La BCE, dont la philosophie est plutôt libérale, n'est pas un chantre de l'interventionnisme en matière économique, mais elle n'hésite pas à prendre ses responsabilités quand la nécessité s'en fait sentir. Dans cet esprit, elle avait décidé en mars de ne pas augmenter son taux directeur. Cette démarche a été entamée afin de ne pas pénaliser le crédit qui est, en Europe, dans une situation morose...

L'euro détermine les taux du crédit  

Le crédit n'attire pas les concitoyens européens inquiets pour leur avenir immédiat et en conservant un tarif historiquement bas, la BCE pense faire baisser les mensualités des prêts. En baissant le coût des intérêts des emprunts, elle permet aux organismes financiers de baisser celui de leurs offres de prêt et de les rendre à nouveau attractives.

Force est de constater que le président de la BCE et ses conseillers n'ont pas la même vision d'avenir que les clients des prêts. Ils tablent sur une croissance approchant les 2% pour 2016 et restent optimistes même si la réalité semble provisoirement ne pas leur donner raison. Si Mario Draghi parle d'intervention possible de la BCE, c'est qu'il doute de ses certitudes et ça sera tout bon pour le crédit relancé par une économie revivifiée.

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