Dans le cadre de la volonté commune de promouvoir le développement socioéconomique et la résilience aux catastrophes des Petits États insulaires en développement, notamment sur le plan du changement climatique et des phénomènes extrêmes, une consultation régionale visant à améliorer les services météorologiques et climatologiques s'est tenue aux Îles Cook, à Rarotongo du 31 mars au 4 avril.
Cette dernière est parrainée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le Secrétariat du Programme régional océanien de l'environnement (PROE) et par d'autres partenaires importants, et a réuni des experts des Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN), d'organisations régionales et d'instituts de recherche, ainsi que des décideurs et des experts en matière d'agriculture et de sécurité alimentaire, d'hydrologie, de santé et de réduction des risques de catastrophe.
L'objectif principal de cette consultation est de renforcer les services météorologiques et climatologiques pour les Petits États insulaires en développement (PEID) et à veiller à ce que la mise en 'uvre du Cadre mondial pour les services climatologiques prenne en compte leurs besoins uniques et leur vulnérabilité extrême, peut-on lire dans un communiqué de presse.
M. Henry Puna, Premier ministre des Îles Cook, a déclaré lors du discours d'ouverture de la consultation : «La gestion des risques, l'adaptation et la prévention sont plus importants que jamais, tout comme l'est la nécessité de renforcer les cadres de coopération. Le Cadre mondial pour les services climatologiques doit par conséquent continuer à consolider notre capacité à gérer et à partager des informations vitales et à promouvoir les mécanismes nécessaires pour protéger nos communautés locales vulnérables. Les Îles Cook font face en permanence aux dures incidences de la variabilité du climat et du changement climatique, qui leur rappellent sans cesse la nécessité de disposer de services efficaces pour préserver leurs investissements dans l'avenir».
Les petits États insulaires en développement sont des pays situés au niveau de la mer présentant des défis semblables au niveau du développement durable, dont notamment la gestion de la population, des ressources limitées, de l'isolement, de la sensibilité aux catastrophes naturelles, d'une grande dépendance aux commerce international et d'un environnement précaire. Leur croissance et développement sont limités par de forts coûts au niveau des communications, de l'énergie, du transport, des infrastructures et de l'administration publique, leur petite taille les empêchant d'effectuer des économies d'échelle.
La vulnérabilité des PEID a été mise en évidence dans un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat publié le 31 mars. Le rapport Changements climatiques 2014: conséquences, adaptation et vulnérabilité du Groupe de travail II du GIEC affirme que «certains pays en développement de faible altitude et Petits Etats insulaires vont probablement devoir subir de très forts impacts, qui, dans certains cas, entraîneront des dommages et des coûts d'adaptation de plusieurs points de pourcentage du PIB.»
2014 est proclamée « année internationale des petits États insulaires en développement » par l'Organisation des Nations unies. En septembre 2014, se tient dans l'État indépendant des Samoa la troisième Conférence internationale sur les PEID qui vise « à mobiliser l'intérêt et le soutien au développement durable dans les PEID, à souligner les efforts entrepris par les PEID à surmonter les défis uniques pour le développement auxquels ils font face, ainsi qu'à célébrer le riche patrimoine culturel dans les PEID et leurs contributions à la communauté mondiale ».
Cette réunion a pour objectif d'améliorer et de soutenir la production, la circulation et l'application de l'information climatique et de renforcer le dialogue entre les prestataires et les utilisateurs afin de garantir que ces services climatologiques soient accessibles et appropriés. Elle vise également à identifier les besoins en développement des capacités et en dispositions institutionnelles pour mettre en 'uvre le Cadre mondial dans la région du Pacifique aux niveaux régional, national et local.
A noter que d'autres discussions sont prévues, et notamment une réunion de consultation sur la troisième réunion du Conseil météorologique du Pacifique qui aura lieu en 2015, un atelier de lancement d'un projet météorologique régional, financé par le gouvernement finlandais, destiné à aider à réduire la vulnérabilité des moyens de subsistance des villageois des pays insulaires du Pacifique aux effets du changement climatique, et l'atelier de planification du programme de mise en 'uvre du Cadre mondial pour les services climatologiques aux niveaux régional et national, financé par le gouvernement canadien. Affaire à suivre'