L'Europe devrait réduire la limite d'exposition humaine acceptable pour deux néonicotinoïdes 'une classe d'insecticides associés au déclin des abeilles- d'après ce qu'a indiqué une agence de sécurité de l'Union Européenne.

Dans un rapport publié cette semaine, l'Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire (EFSA) indique qu'une recherche récente suggère que l'acétamipride et l'imidaclopride « pourraient affecter le système nerveux humain en développement ».

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La Commission Européenne 'qui a demandé que l'EFSA étudie le lien potentiel de ces substances avec la santé humaine ' doit désormais décider quelle action mener sur la base des recommandations de l'agence.

L'EFSA recommande que le taux d'exposition acceptable à ces deux produits chimiques soit considérablement abaissé

Les produits chimiques de la classe des néonicotinoïdes sont un sujet de controverse cette année, après que l'EFSA ait associé en janvier l'imidaclopride et deux autres néonicotinoïdes au déclin de la santé des abeilles.

Le débat sur le rôle des produits chimiques dans le déclin des insectes pollinisateurs qui est en cours dans la littérature scientifique.

Cette évaluation de Janvier au sujet de la santé des abeilles portait sur trois néonicotinoïdes considérés comme prioritaires : le thiamethoxame, le clothianidine, et l'imidaclopride.

L'évaluation de l'impact sur les abeilles de deux autres composés : l'acétamipride et le thiaclopride- est en attente pendant que le travail continue.

Mais l'EFSA étudie aussi l'impact des néonicotinoïdes sur les êtres humains. L'effet de ces produits sur les mammifères reste incertain. L'EFSA cite un article publié l'an dernier par une équipe de Tokyo comme ayant déterminé sa théorie.

Cet article, publié dans PLoS ONE par Junko Kimura-Kuroda du Toyko Metropolitan Institute of Medical Science, et ses collègues, montrait que l'acétamipride et l'imidaclopride provoquaient des effets similaires dans les cultures de neurones des rats comme avec la nicotine. Les auteurs soulignent qu'alors que la nicotine peut perturber le développement du cerveau chez les hommes, les néonicotinoïdes « pourraient affecter négativement la santé humaine, notamment le cerveau en développement ».

L'EFSA recommande que le taux d'exposition acceptable à ces deux produits chimiques soit considérablement abaissé. Bien qu'elle note que les preuves disponibles « aient des limites » et qu'elle recommande des recherches supplémentaires, l'agence affirme que tous les néonicotinoïdes devraient désormais être évalués pour leur neurotoxicité développementale potentielle.