La sécheresse continue à s'étendre dans le centre des Etats-Unis, même alors que l'hiver s'installe, provoquant le chaos dans les cultures de blé du pays et sur les mouvements de biens premiers alors que les cours d'eau utilisés pour la navigation sont presque à sec.

Les conditions inhabituellement chaudes ont exacerbé le danger causé par le manque de précipitations, nécessaires pour l'agriculture, la biodiversité et de nombreuses activités humaines.

Les températures moyennes pour le mois dernier aux Etats-Unis étaient de 7°C, soit 1°C de plus que la moyenne pour le 20ème siècle. Cette moyenne se classe à égalité avec le mois de novembre 2004 comme le mois de novembre le plus chaud jamais enregistré aux Etats-Unis, d'après l'Administration Nationale Océanique et Atmosphérique (NOAA).

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L'année 2012 a enregistré les 11 mois les plus chauds pour toute année pour les Etats-Unis contigus, et pour la totalité de l'année, 2012 dépassera probablement le record de l'année la plus chaude pour la nation, d'après la NOAA.

Dans l'ensemble, près de 62,37% des Etats-Unis contigus étaient au moins en état de sécheresse « modérée » le 4 Décembre

Le climat chaud accélère l'évaporation de toute précipitation qui tombe et incite les plantes 'telles que les cultures de blé nouveau- à continuer à pousser, plutôt que de passer dans un état de sommeil hivernal.

« Nous n'avons presque pas eu de pluie ou de neige autour des Etats des Plaines. C'est encore très sec. Et avec ces températures quand on a 16 à 21°C et des vents fort' cela va être problématique » a déclaré Brian Fuchs, climatologue pour le Centre National de Limitation des Sécheresses à l'Université de Nebraska-Lincoln.

Les zones d'expansion de la sécheresse la semaine dernière ont été enregistrées dans certaines parties du Texas, au centre de la Louisiane, au centre-est du Missouri, à l'est du Kansas, et en Oklahoma, d'après le bilan hebdomadaire du Drought Monitor publié jeudi.

Les Hautes Plaines américaines, qui englobent des Etats agricoles clés tels que le Nebraska, le Sud Dakota et le Kansas, sont les plus durement touchés. Dans cette région, 58,39% des zones terrestres sont en situation de sécheresse extrême ou exceptionnelle, les deux pires catégories de sécheresse. Il y a une semaine, le taux était à 57,89%.

Le Nebraska reste de loin l'Etat le plus sévèrement touché avec presque 100% de son territoire en situation de sécheresse grave ou pire, et 77,46% de l'Etat considéré en état de sécheresse « exceptionnelle », le pire niveau, d'après le Drought Monitor.

Dans l'ensemble, près de 62,37% des Etats-Unis contigus étaient au moins en état de sécheresse « modérée » le 4 Décembre, soit une légère amélioration par rapport aux 62,5% il y a une semaine.

Le pourcentage des Etats-Unis contigu en état de sécheresse « extrême » ou « exceptionnelle » est cependant en augmentation, avec 20,36% contre 20,12% auparavant.

Environ 65% des cultures de blé nouveau d'hiver se trouvent dans des zones affectées par la sécheresse, d'après le Département Américain d'Agriculture, et de nombreux producteurs pourraient choisir d'abandonner les cultures du fait de ces très mauvaises conditions, d'après le gouvernement.

Depuis les années 1950, les Etats-Unis n'ont enregistré que deux années où l'abandon des cultures de blé d'hiver a atteint ou dépassé un quart des cultures 'la saison 1988-1989 et la saison 2001-2002. L'état du blé hivernal est actuellement pire qu'en Novembre de ces saisons.

Les craintes concernant les cultures de blé accompagnent les craintes concernant le transport des cultures déjà récoltées et d'autres produits de base par le Fleuve Mississippi, une voie fluviale essentielle pour le transport maritime de biens provenant du centre des Etats-Unis.

Les niveaux d'eau devraient chuter jusqu'à atteindre un niveau extrêmement bas d'ici mi-décembre sur le « fleuve du milieu » du Mississippi, la partie qui s'étend de St Louis à Cairo dans l'Illinois. Plus de 100 millions de tonnes de cargaison, dont la moitié sont du soja et du mais, flottent sur cette partie du fleuve chaque année.