Un tout nouveau rapport publié par Greenpeace ce 20 Novembre 2012, dévoile les dessous toxiques du monde de la Mode.
Intitulé « les dessous toxiques de la mode », ce tout nouveau rapport choc montre comment une vingtaine de marques de prêt-à-porter commercialisent des vêtements contenant des substances chimiques dangereuses qui, lorsqu'elles sont rejetées dans l'environnement, se dégradent en composés toxiques, susceptibles d'agir comme perturbateurs endocriniens, déréglant le fonctionnement hormonal et impactant notamment les fonctions reproductives.
La seconde édition de Detox est lancée
En 2011, la première édition de la campagne Detox lancée par Greenpeace avait prouvé son efficacité: sous la pression de l'ONG et des internautes, six marques de prêt-à-porter, dont Puma, Nike, Adidas, H&M, Lin Ning et C&A s'étaient engagées à travailler avec leurs fournisseurs pour bannir les substances chimiques toxiques.
Cette année, son enquête a été menée sur une base plus large aussi bien au niveau des textiles étudiés (141 jeans, pantalons, T-shirts, robes et sous-vêtements de 20 marques différentes, achetés dans 29 pays, essentiellement au Sud) que des substances incriminées. Et résultat, deux-tiers des produits, dont au moins un par marque, contenaient des éthoxylates de nonylphénol ou NPE.
Les concentrations les plus élevées ont été décelées dans des vêtements des marques C&A, Mango, Levi's, Zara, Metersbonwe, Jack & Jones et Marks & Spencers. D'autres substances dangereuses ont également été retrouvées dans certains vêtements, tels que des colorants azoïques et des phtalates toxiques.
« Une fois rejetées dans l'environnement, certaines de ces substances se dégradent en composés toxiques (nonylphénols, amines aromatiques). Or, ces composés sont persistants et bioaccumulables : ils s'accumulent dans les sédiments, se concentrent tout au long de la chaîne alimentaire (poissons) et peuvent se retrouver dans l'eau potable », explique Greenpeace.
« Les résultats des tests donnent à l'expression 'fashion victim' un sens particulièrement inquiétant, déclare Jérôme Frignet, chargé de campagne pour Greenpeace. Ces grandes marques contribuent à la pollution des eaux partout dans le monde et menacent à terme notre santé Il est grand temps que ces marques entament une cure de désintox en s'engageant à cesser d'utiliser ces produits toxiques. Les gens doivent pouvoir s'habiller sans être les des complices involontaires de cette contamination. »
Greenpeace met la pression
Ainsi, 20 marques de prêt à porter sont pointées du doigt par l'organisation, qui leur demande d'exclure l'ensemble des produits chimiques dangereux susceptibles d'entrer dans leurs chaînes de production d'ici à 2020 et de prendre des mesures plus rapides pour ceux qui peuvent être remplacés par des produits moins dangereux.
Outre la présence de NPE, deux articles de la marque Zara contenaient de colorants azoïques qui libèrent des amines cancérogènes. Même si les niveaux de concentrations demeurent faibles, ils n'existent pas de seuils sûrs pour ces produits toxiques.
« En tant que leader du marché de la vente de prêt-à-porter, Zara doit donner l'exemple en excluant les produits chimiques dangereux de sa chaîne de fabrication et de ses vêtements » insiste Jérôme Frignet, dans un communiqué de presse.
C'ets pourquoi, Greenpeace propose aux internautes de rejoindre le mouvement pour mettre la pression sur Zara afin de l'inciter à renoncer aux substances toxiques : www.greenpeace.fr/zara