La compagnie électrique Tokyo Electric Power Co surnommée TEPCO, en charge de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon, qui a été endommagée par le séisme et le tsunami du 11 Mars dernier, a déclaré vendredi qu'elle ne pouvait pas exclure la possibilité qu'il puisse encore y avoir des fuites de radioactivité dans la mer sur le site.

Un séisme et un tsunami massifs ont provoqué en Mars 2011 la fonte de plusieurs réacteurs dans la centrale, causant des fuites de radioactivité, la contamination de la nourriture et de l'eau, ainsi que des évacuations en masse, bien que le gouvernement ait déclaré en Décembre 2011 que la catastrophe était sous contrôle.

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Une persistance de la fuite ?

La déclaration de TEPCO fait suite à la publication d'un article dans le journal académique Science indiquant que des taux élevés de radiation révélés chez des poissons attrapés au large de la préfecture de Fukushima semblent indiquer une persistance des fuites de radioactivité de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Le fait que de nombreux poissons sont autant contaminés aujourd'hui qu'il y a un an implique qu'il y a encore du rejet de caesium dans la chaîne alimentaire

Lorsqu'un porte-parole a été interrogé pour savoir si la centrale ne rejetait plus de radioactivité dans la mer désormais, il a déclaré : « Tepco ne peut pas dire une telle chose, mais nous avons confirmé que les taux de radioactivité étaient en diminution à la fois dans l'eau de mer et dans le fonds marin autour de la centrale nucléaire ».

Ken Buesseler, scientifique pour l'Institution Océanographique de Woods Hole des Etats-Unis, a déclaré dans son article publié sur le site Internet du journal Science que le peu de changement des taux de caesium radioactif trouvés dans les poissons pêchés au large de Fukushima semblait suggérer que la fuite persistait.

Poissons contaminés

« Le fait que de nombreux poissons sont autant contaminés aujourd'hui qu'il y a un an par du caesium 134 et du caesium 134 implique qu'il y a encore du rejet de caesium dans la chaîne alimentaire » a-t-il déclaré.

Pêcher au large de la préfecture de Fukushima, au nord de Tokyo, est interdit excepté pour les pêches de test de quelques espèces comme certains types de pieuvres et de calmars, qui sont commercialisés uniquement lorsqu'ils ont été testés négatifs pour la radioactivité.