La situation dans la centrale nucléaire de Fukushima au Japon a été stabilisée mais est encore précaire, plus d'un an et demi après la catastrophe, d'après ce qu'a indiqué un responsable de la régulation nucléaire japonais mercredi.

Au cours du pire accident nucléaire que le monde ait connu en un quart de siècle, la fonte des réacteurs dans la centrale nucléaire de Fukushima après le séisme et le tsunami du 11 Mars dernier a envoyé des radiations dans de grandes régions, obligeant plus de 160 000 personnes à fuir.

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La situation globale reste précaire

« Dans l'ensemble, les conditions ont été maintenues dans des conditions relativement stables' mais nous ne nions pas que la situation globale reste précaire bien sûr » a déclaré Kenzo Oshima, un commissaire à l'Autorité de Régulation Nucléaire du Japon (NRA).

Beaucoup de précautions, beaucoup de soins, beaucoup d'attention sont encore nécessaires

La compagnie en charge de la centrale, Tokyo Electric Power Co (TEPCO), a pris des précautions supplémentaires ainsi que des mesures de renforcement à propos de la piscine à combustible du réacteur n°4 de la centrale afin qu'elle puisse supporter un nouveau séisme, a indiqué Kenzo Oshima.

« Beaucoup de précautions, beaucoup de soins, beaucoup d'attention sont encore nécessaires » a-t-il déclaré aux journalistes après une réunion avec le directeur de l'Agence Nucléaire des Nations Unies, Yukiya Amano à Vienne en Autriche.

En Avril, le Sénateur américain Ron Wyden a déclaré après avoir visité le site que le Japon, avec l'aide du gouvernement américain avait besoin de faire davantage pour déplacer les tiges de combustible usagées pour les mettre hors de danger.

La NRA a commencé ses activités en Septembre, remplaçant deux agences qui avaient été vivement critiquées pour être trop proches de l'industrie qu'elles étaient censées surveiller et contrôler.

Lorsqu'un journaliste de Reuters s'est rendu à la centrale au cours du mois, il a pu observer des ouvriers en train d'assembler des systèmes de filtration de l'eau et des équipements près des réacteurs, dont deux restent couverts par de l'acier et du bêton endommagé.

Des standards de sécurité plus stricts

Le directeur de la NRA, Shuichi Tanaka a déclaré le mois dernier qu'il imposerait des standards de sécurité plus stricts pour les centrales nucléaires. Les 50 réacteurs du Japon ont été arrêtés après la catastrophe.

Shuichi Oshima a déclaré que la NRA mènerait prochainement une étude de risque en profondeur au sujet de la centrale nucléaire d'Ohi, où deux réacteurs ont été redémarrés cette année malgré les avertissements de certains géologues concernant les lignes de faille qui se trouvent sous la centrale.

Lorsqu'on lui a demandé si la centrale pourrait être arrêtée après les résultats de cette étude, il a déclaré « Cela dépend des résultats, bien sûr ».

L'agence de régulation respectera la règle gouvernementale autorisant une durée de vie de 40 ans pour les réacteurs, bien que cette durée puisse être étendue de plus de 20 ans dans certaines circonstances, d'après Suichi Oshima.

« Mais je pense que le gouvernement a indiqué son intention d'appliquer cette règle aussi strictement que possible » a-t-il précisé.