Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de l'Inserm et du CNRS à Montpellier, et publiée dans PNAS, établit le lien entre le BPA, ses dérivés et le récepteur des estrogènes, une de ses principales cibles.

Un Nouveau BPA non toxique ?

L'équipe de recherche espère avec cette découverte, pouvoir créer de nouveaux composés avec les mêmes propriétés que le BPA, mais non toxiques.

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Rappelons que le Bisphénol A, très présent dans notre environnement, est suspecté d'induire des effets hormonaux chez l'Homme. Catalogué comme perturbateur endocrinien, le BPA est utilisé dans la fabrication de plastiques, notamment pour les contenants alimentaires comme les biberons, mais aussi pour les canettes et les tickets de caisse.

Bientôt des substituts au Bisphénol A

De nouveaux procédés de recherches

En associant des approches complémentaires de biologie cellulaire et structurale, les chercheurs ont étudié, au niveau moléculaire, les interactions réalisées entre le BPA et les récepteurs des estrogènes, et on pu montrer comment le BPA et ses dérivés interagissent avec le récepteur des estrogènes et modulent son activité.

« Les résultats de notre étude ainsi que les outils cellulaires, biophysiques et bioinformatiques que nous avons mis au point vont permettre d'orienter la synthèse de nouveaux composés conservant leurs caractéristiques industrielles mais dénués de propriétés hormonales », ont déclaré Patrick Balaguer et William Bourguet, directeurs de recherche Inserm.

Pour l'heure, l'équipe de recherche poursuit son travail, pour étendre leur programme informatique à plusieurs autres polluants environnementaux, tel que les alkylphénols, les pesticides, les parabènes ou encore les benzophénones.