L'IRSN vient de rendre public une note d'information, datée du 15 Novembre 2011, et dans laquelle, elle indique avoir détecté des traces d'iode 131 sous forme particulaire dans l'air, venant de Hongrie, mesurées sur certains des prélèvements effectués par les stations de son réseau de surveillance des aérosols OPERA-Air.

Cette présence d'iode 131 dans l'air, bien qu'anormale à l'échelle du territoire, ne laissait craindre aucun risque sanitaire pour la population ni impact environnemental.

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L'origine de cette pollution radioactive n'étant pas connue, l'IRSN a entrepris des calculs de trajectoires pour tenter de localiser la provenance des masses d'air ayant transporté l'iode 131 détecté. Entre-temps, dans son communiqué de presse du 17 novembre, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) a indiqué avoir reçu de l'autorité hongroise pour l'énergie nucléaire (Hungarian Atomic Energy Authority - HAEA) une information selon laquelle « 'la source d'iode 131 détecté en Europe était très probablement un rejet à l'atmosphère provenant de l'Institut des Isotopes (Institute of Isotopes Ltd.) situé à Budapest », peut on lire dans un communiqué officiel.

IRSN : les Traces d'iode radioactif venant de Hongrie ne présentent aucun risque pour la santé

Les niveaux d'iode 131 mesurés sont infimes, de l'ordre de quelques microbecquerels/m3, souligne l'IRSN dans une note d'information traçant le bilan des prélèvements réalisés entre le 2 et le 10 novembre.

A 2 km de l'Institut des Isotopes, la dose reçue par la thyroïde aurait été de 28 microSievert, soit une dose près de 2.000 fois plus faible que celle retenue en France pour la prise de comprimés d'iode stable (50.000 microSievert ou 50 milliSievert) à titre préventif, précise l'IRSN.

Compte tenu du faible impact radiologique, l'IRSN considère qu'il n'est pas justifé de restreindre la consommation de denrées provenant de la région de Budapest. Les valeurs maximales théoriques de contamination des légumes à feuilles au point de retombées maximales auraient été de 76 Bq/kg.

Les circonstances des rejets d'iode 131 qui ont eu lieu depuis septembre 2011 à Budapest restent à déterminer. Selon les autorités hongroises, l'activité en iode 131 rejetée entre le 8 septembre et le 16 novembre représenterait environ 20% de l'autorisation de rejet annuel accordée à l'Institut des Isotopes de Budapest.

Par ailleurs, le rejet accidentel d'iode 131 survenu en août 2008 à l'Institut des radioéléments de Fleurus (Belgique), qui produit également des isotopes radioactifs à usage médical, a été estimé 47 GBq par l'Autorité fédérale de contrôle nucléaire belge, c'est-à-dire environ 7 fois moins que le rejet déclaré en Hongrie ; cet incident, qui avait également entraîné un impact radiologique très faible, avait été classé au niveau 3 de l'échelle INES.