Une augmentation de la fréquence des canicules est presque certain, tandis que les précipitations plus importantes, les inondations plus fréquentes, les cyclones plus puissants, les glissements de terrain et des sécheresses plus intenses sont probables dans le monde entier au cours du siècle en conséquence du changement climatique, d'après ce que des scientifiques de l'Organisation des Nations Unies ont déclaré vendredi dans un communiqué.
Le Groupe Intergouvernemental d'experts des Nations Unies sur le Changement Climatique a demandé aux pays d'élaborer des plans de gestion des catastrophes pour s'adapter au risque de phénomènes climatiques extrêmes liés au changement climatique, dans un rapport publié en Ouganda vendredi.
Le rapport donne des probabilités concernant l'occurrence des phénomènes climatiques extrêmes, basées sur différents scénarii de l'évolution des émissions de gaz à effet de serre. La tendance est clairement à l'augmentation de ces phénomènes.
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Il est probable que la fréquence des précipitations importantes augmentera au 21ème siècle dans plusieurs régions du globe  |
« Il est virtuellement certain qu'une augmentation de la fréquence et la magnitude des températures extrêmement chaudes quotidiennes aura lieu au cours du 21ème siècle à l'échelle mondiale » indique le rapport du GIEC.
« Il est très probable que la longueur, la fréquence et/ou l'intensité des vagues de chaleur ou des canicules augmentera » indique-t-il.
Les latitudes élevées feront néanmoins l'exception. Les canicules seront plus chaudes de 1°C à 3°C d'ici 2050 et d'environ 12 à 5°C d'ici la fin du 21ème siècle, selon la région et le scénario d'émissions.
Les délégués d'environ 200 pays se réuniront en Afrique du Sud à partir du 28 novembre pour discuter du climat et des stratégies à mettre en oeuvre pour éviter un réchauffement climatique dangereux.
Les Nations Unies, l'Agence Internationale pour l'Energie et d'autres organismes affirment que les promesses mondiales pour réduire les émissions de CO2 faites jusqu'à présent ne sont pas suffisantes pour éviter un réchauffement de la planète de plus de 2°C, un seuil que les scientifiques associent à un niveau de risque élevé conduisant à davantage de phénomènes climatiques extrêmes.
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint un niveau record l'an dernier, rebondissant suite à la récession.
« Il est probable que la fréquence des précipitations importantes augmentera au 21ème siècle dans plusieurs régions du globe », surtout dans les « latitudes élevées et les régions tropicales ».
Pour le GIEC, le mot « probable » signifie une probabilité de 60% ou plus.
Le groupe a indiqué qu'il y avait une « certitude moyenne » pour que cela conduise à une augmentation des « inondations locales dans certaines régions ».
Le rapport ajoute que les cyclones tropicaux sont susceptibles de devenir moins fréquents ou de garder la même occurrence mais que ceux qui se formeraient seraient plus puissants.
« Des précipitations importantes associées aux cyclones tropicaux sont susceptibles d'augmenter avec un réchauffement continu ».
Ce genre de phénomène couplé à l'augmentation du niveau des mers est un sujet de préoccupation important pour les petites îles Etats.
Les sécheresses, peut-être la préoccupation principale pour un monde dont la population sera en constante augmentation, devraient également s'aggraver.
La population mondiale a atteint 7 milliards d'individus le mois dernier et devrait atteindre 9 milliards d'ici 2050, d'après les chiffres des Nations Unies.