Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon a indiqué que la réduction des risques de catastrophe devrait être une préoccupation quotidienne pour chacun, insistant sur le fait que la vulnérabilité aux catastrophes augmente plus rapidement que la capacité du monde à renforcer sa résistance, comme cela a été prouvé par les dégâts causés par les inondations, les séismes, les tsunamis ou les sécheresses de ces derniers mois.
« La bonne nouvelle est que certains pays ont montré comment réduire le risque d'inondations et de cyclones » a déclaré Ban Ki-moon dans un message adressé pour célébrer la Journée Internationale pour la Réduction des Risques qui avait lieu le 13 octobre dernier.
« Les investissements dans les systèmes d'alerte précoce et d'autres mesures portent leurs fruits ».
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Plus de la moitié des grandes villes du monde, avec des populations allant de 2 à 15 millions, sont situées dans des zones à haut risque d'activité sismique.  |
Le message est clair : la réduction des risques de catastrophes devrait être une préoccupation quotidienne pour tout le monde. Investissons tous aujourd'hui pour un avenir plus sûr. Pour célébrer cette journée, la Stratégie Internationale des Nations Unies pour la Réduction des risques et ses partenaires invitent les enfants et les jeunes à « Se lever pour la Réduction des Risques de catastrophes », car ce sont les tranches d'âge les plus affectées par les catastrophes.
Près de 100 millions de jeunes enfants sont affectés par les catastrophes recensées chaque année et des milliers d'entre eux sont tués et blessés.
« Nous savons que les jeunes ne sont pas des victimes passives d'évènements échappant à leur contrôle » a déclaré Margareta Wahlström, le Représentant Spécial du Secrétaire Général pour la Réduction des Risques de catastrophes.
« Dans le monde, nous voyons des preuves que les jeunes gens répondent rapidement aux évènements tragiques » a-t-elle déclaré. « Il y a des preuves montrant qu'où que se trouvent les jeunes, ils disposent d'informations et de compétences, ils sont des acteurs importants de la gestion des catastrophes, et perçoivent rapidement où le risque peut être réduit dans leur communauté ».
Au Népal par exemple, on apprend aux enfants les principes de bases pour construire les bâtiments en respectant les règles de sûreté, tandis que des activités d'adaptation au changement climatique et de réduction des risques initiées au Cuba font des émules dans d'autres régions du monde.
D'après l'UNISDR, la réduction des risques comprend des disciplines telles que la gestion des catastrophes, la limitation et la préparation. Ces connaissances sont essentielles pour le développement durable.
D'après le Rapport d'Evaluation Mondiale de l'UNISDR, la proportion de la population vivant dans les bassins fluviaux sujets aux inondations a augmenté de 114% au cours des 30 dernières années, et celle des individus vivant sur des côtes exposées aux cyclones de 192%.
Cela montre que, plus de la moitié des grandes villes du monde, avec des populations allant de 2 à 15 millions, sont situées dans des zones à haut risque d'activité sismique.
« Comme nous l'avons vu ces derniers jours dans la presse, à la télévision ou de nos propres yeux dans les rues et les champs autour de nous, les catastrophes bouleversent la vie de millions d'enfants, menaçant leurs droits et leurs besoins » a déclaré Noeleen Heyzer, secrétaire exécutive de la Commission Economique et Sociale des Nations Unies pour l'Asie.
« Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables. Près de 66 millions d'enfants sont affectés par les catastrophes chaque année, et leur vulnérabilité devrait augmenter » a déclaré Noeleen Heyzer.