Un accident est survenu hier a 12h00, dans l'installation nucléaire Centraco (Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité) située sur la commune de Codolet à proximité du site de Marcoule (Gard).

L'ASN a dès lors activé son centre d'urgence (situé à son siège à Paris XII).

Publicité

Les premières informations ont permis d'établir qu'il s'agit d'une explosion d'un four servant à fondre les déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité. Cette explosion a fait un mort et de 4 personnes blessées dont une grave, dans un premier bilan.

Pour l'instant, l'ASN est en contact permanent avec la préfecture du Gard et l'exploitant. Elle a mobilisé sa division de Marseille, géographiquement compétente, et a dépêché des inspecteurs à la préfecture et sur le site

Mais pour le moment, aucune fuite radioactive n'a été signalée.

A quelques mois de la catastrophe de Fukushima, et à quelques jours de la commémoration des 10 ans d'AZF, FNE estime que ce nouvel accident souligne les problèmes de maîtrise du risque nucléaire et technologique en France.

Centraco est exploité par la société SOCODEI. L'installation a pour objet le traitement de déchets faiblement ou très faiblement radioactifs, soit par fusion pour les déchets métalliques, soit par incinération pour les déchets incinérables.

Pour l'instant, l'ASN est en contact permanent avec la préfecture du Gard et l'exploitant. Elle a mobilisé sa division de Marseille, géographiquement compétente, et a dépêché des inspecteurs à la préfecture et sur le site.

« Il est indispensable que les populations locales soient informées en temps réel sur la situation et sur les éventuels rejets radioactifs, insiste Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. Ce site n'est pris en compte ni dans l'audit des installations nucléaires françaises demandé par le gouvernement, ni dans les dernières inspections faites par l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Cela démontre une nouvelle fois que la France n'a pas retenu les leçons de Fukushima. »

Pour sa part, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, s'est rendu rendue sur place pour faire un point sur la situation avec la cellule de crise mise en place localement.