Mardi 31 Mai, Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, aux côtés de Benoist APPARU, secrétaire d'État chargé du Logement, Thierry MARIANI, secrétaire d'État chargé des Transports, et en présence d'un représentant du Commissariat général à l'Investissement et de Philippe VAN DE MAELE, président de l'ADEME, a lancé au cours d'un point presse : le plan national pour l'efficacité énergétique.

L'objectif principal de cette initiative est de faire baisser de 20% la consommation d'énergie française en s'attaquant au gaspillage énergétique dans les bâtiments et les transports.

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Pour certains, comme Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie - les Verts, NKM bégaie sur l'efficacité énergétique pour éviter de parler de Fukushima et de l'Allemagne.

Mardi 31 Mai, Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET,  a lancé au cours d'un point presse : le plan national pour l'efficacité énergétique

Il explique : « Ce bégaiement du gouvernement est surprenant. Le sujet des économies d'énergie a déjà été discuté : c'était en 2007 lors du Grenelle de l'environnement ! J'y étais, ainsi que la Ministre de l'écologie. Elle n'a pu oublier les objectifs ambitieux qui ont été fixés aussi bien pour la rénovation thermique des logements que pour le développement des alternatives au transport routier. Depuis, le gouvernement a multiplié les projets autoroutiers, la part des modes de transport durables a baissé en France, et les rénovations des logements ne sont que des demi-rénovations (') Alors que les objectifs du Grenelle de l'environnement ne seront donc certainement pas atteints, la Ministre nous en annonce un nouveau : 20% d'efficacité énergétique en plus d'ici 2020! Un bel effet d'annonce qui ne coûte pas cher : il s'agit en effet de l'objectif que l'Europe s'est fixée' il y a 4 ans. Soyons sérieux : cet exercice de communication n'a qu'un seul et unique objectif. Faire oublier Fukushima et la sortie du nucléaire en Allemagne ».

En effet, Angela Merkel avait annoncé qu'après Fukushima, rien ne sera plus comme avant. Elle a finalement choisi de relancer le défi: être le premier pays industriel à dire adieu au nucléaire dès 2021.

Mais à l'inverse de la France, l'Allemagne n'a jamais confondu sa production d'énergie avec l'atome, cultivant au contraire l'«Energie mix», un cocktail de ressources aussi variées que le lignite, le gaz, le charbon, les énergies diverses et le nucléaire. Ce dernier représente seulement 10,9% de ses sources d'énergie, et le double, soit 22%, pour la production stricte d'électricité, contre 85% en France.

En Allemagne, cette part devra donc être comblée en dix ans par les énergies renouvelables et le gaz. Mais depuis 2000, les énergies alternatives ont déjà progressé de 6,4 à 16,8% dans la production d'électricité. A quand le tour de la France ?