En dix ans, la France aura connu 670 catastrophes naturelles, tous genres confondus. En effet, du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2010, pas moins de 670 catastrophes naturelles ont été recensées en France et dans les DOM soit en moyenne 67 événements par an.

Contrairement au bilan décennal mondial, publié il y a quelques mois par Ubyrisk Consultants, cabinet d'étude spécialisé dans l'étude des risques naturels, qui montrait un accroissement du nombre de catastrophes au cours des 5 dernières années, la France s'en sort plutôt bien puisque le nombre d'événements annuel reste stable autour de la moyenne relevée pour la décennie.

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C'est pourquoi, le niveau annuel du nombre d'événements ne permet pas de conclure à une augmentation du nombre de catastrophes naturelles.

En dix ans, la France aura connu 670 catastrophes naturelles, tous genres confondus

A elle seule, l'année 2001 est considérée comme la plus sinistrée (92 évenements), suivie par l'année 2003 (85 événements) tandis que l'année 2005 aura été celle qui compte le moins d'événements (53).

15.539 victimes, dont 14.802 pour la seule canicule de 2003 et 133 pour celle de 2006. Avec 196 morts en dix ans, les avalanches représentent une autre importante cause de mortalité, ainsi que les inondations (136 morts) et les tempêtes tempérées (117 morts, dont 50 pour Xynthia en février 2010).

En effet, si l'on exclut la canicule de 2003 qui représente à elle seule plus de 96 % des victimes de la décennie, les avalanches - avec 196 morts - représentent plus de 26 % des victimes liées aux catastrophes naturelles de la décennie écoulée. Les vagues de chaleur viennent en seconde position avec 137 morts (18,6 % du total) suivies par les inondations qui ont causé la mort de 136 personnes (14,8 % du total) et enfin les tempêtes tempérées avec 117 victimes (14% du total).

Ubyrisk Consultants chiffre à 13,65Mds d'euros le « coût total des dommages assurés liés aux catastrophes naturelles ». En prenant en compte les biens non assurés (routes, forêts, infrastructures publiques'), le coût atteindrait « environ 30Mds d'euros depuis 2001 », estime le cabinet.

Por ailleurs, en termes de gravité, 89% des événements recensés ont fait moins de 5 victimes ou blessés. Les « événements graves » (6 à 50 victimes, avec des dommages à l'échelle régionale, selon l'échelle du cabinet de consultants) représentent 10% des événements recensés en France. Les « catastrophes » (plus de 50 victimes et des dommages matériels à l'échelle nationale) restent très marginales (environ 1%)

En termes de répartition géographique, si l'on analyse les catastrophes naturelles par le prisme des arrêtés portant constatation de l'état de catastrophe naturelle, on constate que les communes de la moitié Sud de la France ont été les plus touchées au cours de la dernière décennie.

Environ 22 % de l'ensemble des arrêtés de catastrophes naturelles (141 416 depuis 1982) ont été pris durant la décennie 2001-2010. Ce chiffre est nettement inférieur à celui de la décennie précédente qui représente à elle seule 48,3 % des arrêtés. Le durcissement de certains critères permettant l'obtention de la déclaration de l'état de catastrophes (pour les mouvements de terrain consécutifs au retrait-gonflement des sols argileux notamment) explique en partie cette différence, note le cabinet.