catastrophes naturelles
Catastrophes naturelles - Inondations - Tremblement de terre

Un méga-séisme peut-il en cacher un autre ? 
Un méga-séisme peut-il en cacher un autre ?Un méga-séisme peut-il en cacher un autre ?
Suite à ce qui semble être un enchaînement ininterrompu et sans fin de méga-séismes depuis celui de décembre 2004 dans l'Océan Indien, beaucoup s'interrogent quant à l'occurrence de plus en plus fréquente de ces phénomènes climatiques dans les années à venir.

Depuis la fin de l'année 2004, une série de gigantesques séismes, générant des tsunamis dans leur sillage, ont ébranlé le monde, touchant d'abord l'Indonésie, puis le Chili et plus récemment le Japon. Des secousses de cette ampleur sont extrêmement rares : ainsi, sept séismes d'une magnitude équivalente ou supérieure à 8,8 sur l'échelle de Richter 'la magnitude du séisme qui a eu lieu au Chili en février 2011- ont eu lieu depuis 1900.

 

Alors, pourquoi trois séismes d'une telle ampleur ont-ils eu lieu au cours des six dernières années ? Tandis que certains scientifiques pensent que ces « méga-séismes » pourraient être le signe précurseur d'une occurrence beaucoup plus importante de phénomènes sismiques puissants, beaucoup d'autres suggèrent que cette série apparente n'est rien qu'un hasard statistique, d'après un article du journal Nature.

 


Publicité

 

Cette récente série de séismes est très similaire à un autre ensemble de séismes qui avait eu lieu au milieu du siècle dernier, d'après Charles Bufe, un ancien sismologue du Geological Survey américain (USCS) à Denver dans le Colorado. Les phénomènes sismiques de ce groupement supposé, comprenant trois séismes de magnitude supérieure à 9, avaient frappé Kamchatka, puis le Chili et enfin l'Alaska à douze ans d'intervalle. Les probabilités pour que des séismes aussi puissants aient lieu de manière aléatoire dans une période aussi courte de temps sont seulement de 4%, d'après le scientifique.

 

Sept séismes d'une magnitude équivalente ou supérieure à 8,8 sur l'échelle de Richter ont eu lieu depuis 1900.

 

Dans une mise à jour d'une analyse publiée pour la première fois en 2005, Charles Bufe et son collègue David Perkins, un géophysicien de l'USGS, affirment que la dernière série en date de séismes majeurs pourrait être la marque du début d'une nouvelle « épidémie » mondiale de méga-séismes. D'après leur modèle, la probabilité pour qu'un autre séisme de magnitude 9 ou plus ait lieu dans les six prochaines années est d'environ 63%.

 

« Il y a désormais une situation accrue de danger pour ces séismes très importants » a-t-il indiqué.

 

C'est un avertissement inquiétant quant l'on sait ce que les scientifiques révèlent aujourd'hui au sujet des forces monumentales à l'origine du séisme d'une magnitude de 9,0 qui a dévasté le Japon le 11 mars dernier.

 

Des chercheurs ont révélé que la principale secousse avait fait rompre une interface sismique qui était bloquée jusqu'à présent, mesurant 250 kilomètres de long et 175 kilomètres de large. Bien que la plupart de l'énergie du séisme ait été déployée au cours des deux premières minutes, de nombreuses répliques sismiques ont eu lieu au cours des 20 minutes suivantes.

 

Dans l'ensemble, ces secousses et ces répliques ont affecté des zones qui avaient déjà glissé suite à cinq séismes différents. En conséquence, la totalité de la partie nord de Honshu, la plus grande île du Japon, s'est déplacée d'un mètre vers l'est, et un site se situant près de l'épicentre du séisme s'est même déplacé de 5,4 mètres horizontalement et s'est enfoncé de 1,1 mètres dans l'eau, ce qui a aggravé l'impact du tsunami qui a eu lieu quelques heures après la secousse.

 

Pourtant, ces méga-séismes, dont ceux qui ont frappé l'Indonésie, le Chili et le Japon récemment, pourraient également n'avoir aucun lien entre eux, d'après plusieurs scientifiques.

 

« Lorsque vous faites des tests statistiques, vous pouvez souvent faire dire aux nombres quelque chose d'intéressant » a déclaré Richard Aster, un géophysicien de l'Institut du Nouveau Mexique pour la Mine et la Technologie. Ainsi selon lui, cette accumulation de séismes pourrait être liée au fait que les statistiques se sont appuyées sur un échantillon de petite taille.

 

Depuis 1900, seulement quatorze séismes d'une magnitude supérieure à 8,5 ont eu lieu. Et tandis que la sismologie moderne n'a qu'un peu plus d'un siècle, les processus tectoniques qui génèrent des séismes majeurs sont produits par des centaines voire des milliers d'années d'activité, d'après lui.

 

Dans une autre analyse, Andrew Michael, un sismologue de l'USGS à Menlo Park en Californie, a étudié les bases de données concernant les séismes majeurs pour trouver des preuves confirmant l'hypothèse d'une série. Plutôt que d'utiliser un seul seuil pour la magnitude des séismes étudiés, il a réalisé plusieurs analyses statistiques en utilisant différents seuils de magnitude et a cherché à définir des rythmes et des modèles en considérant plusieurs intervalles de temps. Il n'a rien trouvé de pertinent. « J'ai fait un grand nombre de tests et je n'ai pu trouver aucune raison pour rejeter l'idée que ce groupement de séismes est aléatoire » a-t-il déclaré.

 

Cela ne signifie pas que les séismes majeurs ne stimulent pas davantage d'activité sismique. A peine quatre mois après le séisme qui a frappé l'Indonésie en décembre 2004, une secousse d'une magnitude de 8,6 a eu lieu un peu plus bas sur la même côte, résultat selon les scientifiques de la redistribution de la pression sismique sur la croûte terrestre suite au premier séisme.

 

Habituellement, l'extension de cette pression est limitée à la région voisine du séisme, d'après Richard Aster.

 

Cependant, d'après une recherche publiée le 27 mars dans le journal Nature Geoscience, Tom Parsons, un sismologue de l'USGS et son collègue Aaron Velasco ont analysé les données sismologiques de l'USGS pour voir si les secousses d'une magnitude 7 et plus pourraient avoir provoqué des séismes moyens ailleurs dans le monde. Entre 1979 et 2009, les sismomètres ont enregistré 205 séismes d'une magnitude supérieure à 7, d'après Tom Parsons. Bien qu'un grand nombre d'entre eux aient provoqué des répliques sismiques locales dans le jour qui a suivi le premier phénomène, les scientifiques n'ont pas trouvé d'augmentation correspondante de la fréquence de séismes distants d'une magnitude allant de 5 à 7.

 

L'analyse de l'équipe suggère également que la redistribution de la pression aux failles sismiques des alentours après un séisme majeur est limitée à une distance de l'épicentre de deux à trois fois la longueur fracturée par le séisme initial. Cela signifie que même un méga-séisme ne devrait pas provoquer de séismes puissants à plus de plusieurs milliers de kilomètres.



Voir aussi :
 - Les futurs ouragans ne pourront plus s'appeler Harvey, Irma et Maria
 - Catastrophes climatiques : les agriculteurs paient un lourd tribut

Retrouvez aussi :
 - Toutes les actualit's du jour
 - Toutes les actualit's sur ce th'me

Partager  
 
     


Mentions légales | Charte publicitaire | Qui sommes-nous ? |  Flux RSS
Chiffres-clé | Environnement Webmasters | Recommander ce site
Nous contacter | Avis de nos lecteurs

  Actualités News Environnement

Actualités et actus quotidiennes en environnement développement durable et santé : plus de 25.000 abonnés reçoivent la lettre des actualités hebdomadaires gratuites de l'environnement. Plus de 3.000.000 visiteurs uniques en 2012.

Lire la dernière Newsletter
S'inscrire à la Newsletter gratuite
L'avis de nos lecteurs
Envoyer un communiqué de presse

La section santé de ce site adhère aux principes de la charte HONcode. Vérifiez ici. Les informations fournies dans cette section sont destinées à améliorer, non à remplacer, la relation directe entre le lecteur et les professionnels de santé.



Publicité


Découvrez les principaux sites du Portail-environnement











Et bien plus encore...Portail-Environnement


Partenaires des actualités de l'environnementLesNewsdunet
Tous les partenaires d'Actualités News





Publicité
© RecyConsult / 2010 - Enregistré à la CNIL n°893989
  recyconsult.png, 2 kB Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites sur cette page (contenus, photos, logos,...) sont soumises à des droits de propriété intellectuelle détenus par RECYCONSULT. Aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée sans l'accord de RECYCONSULT. A visiter : un appartement au coeur de la nature avec Location vacances à Sète pour des vacances et de l'environnement. A voir aussi le site Portail des Associations, le site gratuit pour la création des sites Internet des associations françaises !
Les sites du réseau
Portail-environnement.com
Actualités
Agenda
Annuaires
Bourse
Boutique
Dictionnaire
Données
Dossiers tech.
Emploi / Stage
Enfants
Formations
Forum
Librairie
Management SME
Management SMI
Management SMSST
Réglementation
Vidéos
recherche