La Semaine du développement durable est un rendez-vous incontournable et très attendu. Chaque année, le ministère du Développement durable invite les entreprises, les associations, les services publics, les collectivités et les établissements scolaires à promouvoir, du 1er au 7 avril, les principes du développement durable.
Aujourd'hui, le développement durable est l'affaire de tous, mais les efforts entrepris par le transport routier de marchandises pour réduire son impact sur l'environnement restent encore largement méconnus. L'équation « camion = pollution » a la vie dure, peut on lire dans un communiqué de presse.
Le transport routier est et restera dans les années à venir le 1er premier mode de transport des marchandises (+ de 80 % des volumes transportés).
L'impact environnemental et financier des transports est désormais connu de tous. De nombreux moyens existent, astucieux et souvent plus économiques, pour se déplacer autrement.
Le principal gisement d'économies de CO2 se situe donc dans le transport routier lui-même. C'est pourquoi les entreprises de transport routier de marchandises se sont massivement engagées dans une démarche volontaire de réduction de leurs émissions de CO2, peut on lire dans un communiqué de presse.
Dans un souci de développement durable, le transport routier de marchandises s'est engagé dans plusieurs actions visant à réduire tant les émissions polluantes des véhicules (édiction des normes Euro) que les émissions de gaz à effet de serre.
Pour faire face au défi du changement climatique et respecter les engagements français de réduction des émissions de CO2 pris dans le cadre du protocole de Kyoto, le secteur doit recourir aux diverses solutions qui s'offrent à lui en adoptant des mesures qui allient à la fois l'organisation et la technologie des transports.
Depuis 2008, la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR), en collaboration avec le Ministère de l'Écologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire et l'ADEME, incite ses adhérents à adopter la charte « Objectif CO2, les transporteurs s'engagent» pour réduire davantage l'impact du transport sur les émissions globales de CO2.
Elle a pour principal objectif, la réduction efficace et pérenne des émissions de CO2 des entreprises de transport routier.
Cette démarche volontaire s'appuie autour de 4 axes :
· la réduction de la consommation de carburant par l'amélioration technique des véhicules et leurs équipements
· l'utilisation de carburants et de lubrifiants performants
· la formation des conducteurs à l'éco-conduite ou la conduite rationnelle
· l'optimisation des flux.
La démarche engage les entreprises dans un plan d'actions concrètes sur 3 ans.
Au 15 février 2011, 267 entreprises avaient signé la charte. Ce qui représente :
· 52 344 conducteurs et 48 434 véhicules
· une économie de 96 millions de litres de gazole par an
· soit près de 300 000 tonnes de CO2 économisées par an.
La charte « Objectif CO2, les transporteurs s'engagent » a pour principaux objectifs d'encourager les entreprises adhérentes à s'investir dans cette démarche globale de lutte contre le changement climatique et plus précisément de réduction des émissions de CO2.
Cette charte permet à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille et métier, de s'engager sur 3 ans dans un plan d'actions concrètes et personnalisées en vue de diminuer leur consommation de carburant et par voie de conséquences leurs émissions de CO2, principal gaz à effet de serre.
Avant signature de la charte, l'entreprise doit : réaliser un diagnostic CO2 afin d'établir un état des lieux initial de référence et fixer, un périmètre d'engagements ; mettre en place un suivi des consommations ; retenir au moins un indicateur de performance environnementale propre à l'entreprise et évaluer un objectif chiffré de réduction à atteindre sous 3 ans ; définir un plan d'actions en retenant au moins une action par axe (véhicule, carburant, conducteur, organisation des flux).