Des taux de radiation jusqu'à 1600 fois supérieurs à la moyenne ont été détectés à 20 kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima, rapporte l'Agence à l'énergie Atomique.

Mardi dernier, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré avoir noté « quelques améliorations » dans la crise nucléaire japonaise tout en soulignant que « la situation restait toujours très grave ».

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Selon le Conseiller spécial de l'AIEA, Graham Andrew : « De hauts niveaux de contamination (radioactive) ont été mesurés aux alentours de la centrale. La plus grande inquiétude réside dans le combustible restant dans le bassin de stockage de chaque réacteur, particulièrement en ce qui concerne le quatrième réacteur ».

De hauts niveaux de contamination (radioactive) ont été mesurés aux alentours de la centrale

Les équipes de l'Agence ont enregistré des taux de 161 microsievert par heure dans les villes de Namie dans la préfecture de Fukushima. Les équipes japonaises sont en train de rétablir les systèmes de refroidissements afin d'empêcher une fusion totale et une libération massive de particules radioactives. Elles ont lâché de l'eau par hélicoptère au dessus des réacteurs et pompé de l'eau en provenance de l'océan pour les refroidir, peut on lire dans un communiqué de presse.

« De hauts niveaux de radiation avaient été détectés dans la nourriture, notamment les épinards, dans des échantillons provenant de 37 endroits différents. Cela démontre que dans quatre préfectures certains produits alimentaires sont au-dessus des niveaux autorisés », a souligné Graham Andrew.

En attendant, l'AIEA prévoit d'envoyer une équipe d'évaluation dans des zones situées entre 35 et 68 kilomètres de la centrale et deux autres dans la zone de Fukushima et aux alentours de Tokyo, peut-on lire dans un communiqué de presse.

Pour rappel,  Vendredi 11 mars, à 14 h 46, les réacteurs ' dont seulement trois sur six étaient en activité ' se sont automatiquement arrêtés au moment du puissant séisme qui a touché le Japon, conformément à la procédure d'urgence. Si la réaction nucléaire est quasiment stoppée, leur c'ur continue malgré tout de dégager de grandes quantités de chaleur. Il faut donc les refroidir. Mais les lignes électriques ont été coupées par la violente secousse et les groupes électrogènes, censés prendre le relais, ont été noyés par le tsunami. Privés d'alimentation, les circuits de refroidissement ont alors cessé de fonctionner.