Le gouvernement des Etats-Unis a déclaré vendredi qu'il avait conclu un accord avec les défenseurs de l'environnement pour retirer les 1200 loups vivant dans l'Idaho et le Montana de la liste des espèces menacées.
Les protections fédérales pourraient ainsi être levées pour ces loups, si un juge fédéral approuve un compromis conclu vendredi.
Les groupes de protection de la faune et de la flore ont mené une action en justice pour maintenir 1600 loups vivant dans les Rocheuses sur la Liste des Espèces Menacées.
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Nous avons besoin d'une autorité pour répondre aux défis que les loups représentent chaque jour  |
Dans le cadre de l'accord proposé entre le Service des Etats-Unis pour la Pêche, la Faune et la Flore et dix groupes de protection de l'environnement, près de 1200 loups vivant dans l'Idaho et le Montana seront pourtant retirés de la liste des espèces menacées, tandis que la gestion de ces animaux 'les quotas de chasse ou le recensement des populations- sera assurée par ces deux Etats.
Le gouvernement avait approuvé en 2009 un plan de gestion des loups proposé par l'Idaho et le Montana et avait déjà levé les protections fédérales dans ces Etats, qui ont autorisé la chasse publique.
Cependant, le Service pour la Pêche, la Faune et la Flore a refusé de retirer de la liste des espèces menacées les loups vivant dans le Wyoming car le plan de gestion de cet Etat aurait autorisé la chasse d'un nombre trop important de loups.
Une décision de 2010 avait ensuite remis les loups de l'Idaho et du Montana sur la liste des espèces menacées. Le juge fédéral avait pris le parti de 14 groupes de protection de l'environnement qui affirmaient que les loups dans les Rocheuses faisaient partie d'une seule et même population et que les protections ne pouvaient pas être maintenues dans le Wyoming si elles étaient levées dans les deux autres Etats.
Dix des quatorze groupes de conservation ayant initié cette action en justice cherchent maintenant à trouver un accord avec le Service de la Pêche, la Faune et la Flore, laissant la porte ouverte aux permis de chasse dans l'Idaho et le Montana.
Le gouverneur du Montana Brian Schwitzer a salué cette décision vendredi, en la qualifiant de « pas en avant significatif ».
« Nous avons besoin d'une autorité pour répondre aux défis que les loups représentent chaque jour » a-t-il déclaré.
Mais il est difficile de savoir aujourd'hui si l'accord choisi 'même si le juge fédéral l'approuve- donnera au Montana et à l'Idaho cette autorité.
Quatre des 14 groupes de conservation n'ont pas approuvé le compromis trouvé, ce qui pourrait laisser présager de nouvelles actions en justice dans les prochains mois.
Avant d'avoir été ajouté à la Liste des Espèces Menacées, les loups ont été chassés, piégés et empoisonnés en si grand nombre qu'ils étaient proches de l'extinction dans les Rocheuses.
La protection fédérale des loups a été particulièrement controversée depuis qu'ils ont été réintroduits dans la nature dans l'Idaho dans les années 1990, en dépit des objections des chasseurs et des propriétaires de ranch, deux lobbies très puissant dans l'Ouest américain.
Les opposants à la protection des loups affirment que ces animaux sont une menace constante pour le bétail.
Mike Clark, directeur du groupe Greater Yellowstone Coalition, a déclaré que son groupe de conservation et neuf autres espéraient que le compromis soulagerait la région où les sentiments « anti-loups » restent relativement prédominants.
« C'est une façon pour les individus d'accepter que les loups resteront là et de trouver une façon permanente de les gérer » a-t-il indiqué.