Les autorités japonaises ont informé l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) de l'explosion survenue samedi 12 mars 2011 au sein de la centrale nucléaire de Fukushima, une centrale nucléaire qui a particulièrement été touchée par le tremblement de terre qui a frappé le Japon vendredi dernier.

Selon l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), l'Agence japonaise pour la sécurité nucléaire et industrielle (NISA) a étendu le périmètre d'évacuation autour de ce réacteur nucléaire « défaillant » de 10 à 20 kilomètres afin de limiter l'impact lié à de possibles radiations.

En ce qui concerne la centrale nucléaire de Fukushima Daini, selon l'AIEA, le rayon d'évacuation des riverains a été étendu de 3 à 10 kilomètres. 170.000 personnes auraient été ainsi évacuées.

Suite au tsunami et au très violent séisme survenu vendredi au Japon, les autorités japonaises ont informé l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) d'une explosion survenue samedi dans une nouvelle centrale nucléaire.

Selon la presse, l'explosion fait craindre une possible fusion dans le réacteur, alors que le système de refroidissement a été touché par le fort séisme de magnitude 8,9 qui a touché le Japon vendredi.

Selon Greenpeace, « le réacteur n°3 connaît aussi des problèmes de refroidissement. Plus puissant que le réacteur n°1, il fonctionne avec du Mox, qui est un combustible composé de 6 à 7 % de plutonium, l'un des radiotoxiques les plus puissants qui existent. Un réacteur carburant au Mox pose donc un double problème : il a un point de fusion beaucoup plus bas et, si une fuite survient, le potentiel de rejets radioactifs est le double. »

De son côté, l'IRSN estime que « la situation du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi pourra être à nouveau maitrisée si la procédure en cours (injection d'eau de mer borée afin de refroidir le c'ur du réacteur par l'extérieur de la cuve) s'avère efficace. De plus, l'IRSN estime que la situation des réacteurs 2 et 3 restera préoccupante tant que la restauration des systèmes de refroidissement principaux n'aura pas été réalisée. »

Les autorités japonaises ont également indiqué qu'elles se préparaient à distribuer des comprimés d'iode aux habitants des zones proches des deux centrales nucléaires. L'iode est utilisé afin d'aider le corps à se protéger d'une exposition radioactive. L'AIEA a également offert son assistance technique au Japon et « surveille de près la situation ».

Rappelons qu'un tsunami a ravagé la côte nord-est du Japon vendredi après un séisme d'une magnitude de 8,9, considéré comme un record au Japon. Le bilan provisoire de la catastrophe est d'au moins 1.000 victimes et des centaines de personnes sont portées disparues.

Vendredi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé son choc et sa tristesse après ce séisme d'une magnitude de 8,9 qui a frappé le Japon indiquant « que les Nations Unies feraient tout ce qu'elles peuvent pour apporter l'assistance nécessaire ».

Des répliques sismiques sévères sont à craindre dans les prochains jours au Japon.