La Colombie, le Danemark, les Pays Bas et la Suède sont devenus les premiers pays à signer un nouveau traité venant d'être ouvert à la signature au siège des Nations Unies à New York cette semaine, et qui fixe des règles internationales et des procédures concernant la responsabilité et les réparations dans le cas de dommages pour la biodiversité causés par des organismes vivant modifiés.
Le Protocole Supplémentaire Nagoya-Kuala Lumpur sur la Responsabilité et les Réparations a été adopté par les Parties du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques le 15 octobre 2010, à Nagoya au Japon, après plusieurs années de négociations, d'après un communiqué.
Il s'agit d'un protocole supplémentaire ajouté à la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique.
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Le Protocole entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du 40ème instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'accession |
La Convention sur la diversité biologique est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux : la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité) ; l' utilisation durable de ses éléments ; et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.
« Nous espérons que le protocole sera ratifié et entrera en vigueur aussi tôt que possible » a déclaré Charles Gbedemah, membre du Secrétariat de la Convention sur la Biodiversité, lors d'une conférence de presse, peu après l'ouverture du Protocole à la signature.
Le Protocole Supplémentaire tire son nom de la ville de Nagoya et de la ville de Kuala Lumpur en Malaisie, en reconnaissance du rôle que ces deux villes ont joué lors de l'organisation de plusieurs conférences significatives ayant trait aux négociations concernant la responsabilité et les réparations.
Le Protocole entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du 40ème instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'accession.
Lors de l'adoption du Protocole en 2010, René Lefeber des Pays Bas, l'un des membres du Groupe of Friends, qui a facilité les négociations, avait déclaré : « Cela fait longtemps que le dernier accord environnemental mondial a été conclu. L'adoption d'un nouveau Protocole supplémentaire, pendant l'Année Internationale de la Biodiversité, donnera un nouvel élan aux négociations multilatérales environnementales. Cet accord sera également une contribution importante pour le travail en cours dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique pour protéger la vie sur Terre ».
« Le Protocole Supplémentaire est le lien qui manquait pour le Protocole de Carthagène sur les risques biotechnologiques » a déclaré cette semaine Hidenori Murakami, conseiller du Ministre du Japon pour l'Agriculture, les Forêts et les Pêcheries.
« Je pense que nous avons maintenant ce système qui fonctionne comme un filet de sécurité pour les dégâts potentiels infligés à la biodiversité par le mouvement transfrontalier d'Organismes vivant modifiés » a indiqué Hidenori Murakami, au nom de la présidence du Protocole de Carthagène.
Le Protocole de Carthagène sur les risques biotechnologiques cherchent à protéger la diversité biologique des risques potentiels liés aux organismes vivant modifiés résultant des technologies modernes.
Le Protocole a été adopté le 20 janvier 2000 à Montréal au Canada et est entré en application le 11 septembre 2003. Jusqu'à présent, 159 pays ainsi que la Communauté Européenne ont ratifié le Protocole.