Les catastrophes naturelles ont fait plus de 109 milliards de dollars de dégâts l'an dernier, trois fois plus qu'en 2009, le Chili et la Chine, ayant dû assumer une grande partie de ce coût, d'après ce qu'ont indiqué les Nations Unies lundi.

Le séisme d'une magnitude de 8,8 sur l'échelle de Richter qui a frappé le Chili en février a coûté 30 milliards de dollars. Les glissements de terrain et les inondations de l'été dernier en Chine ont provoqué 18 milliards de dollars de pertes, d'après les données compilées par le Center for Research on the Epidemiology of Disasters (CRED).

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Bien que le séisme du 12 janvier à Haïti ait été l'évènement le plus meurtrier de 2010, tuant 316 000 individus d'après le gouvernement de Port-au-Prince, le bilan économique n'était « que » de 8 milliards de dollars. Les inondations en juillet-août au Pakistan ont coûté 9,5 milliards de dollars.

Les tempêtes, séismes, canicules et coups de froid ont affecté 207 millions d'individus et ont tué 296 800 personnes

Margareta Wahlstrom, le secrétaire général pour la réduction des catastrophes naturelles, a déclaré que les pays à développement rapide étaient confrontés à une augmentation des prix à cause des catastrophes naturelles.

« La richesse accumulée qui a été affectée par les catastrophes ne cesse d'augmenter » a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Genève, où la plupart des urgences et des opérations d'aide des Nations Unies sont basées.

Les villes sont particulièrement vulnérables aux pertes économiques importantes lorsque les infrastructures mal entretenues sont ébranlées par les séismes ou exposés aux grosses tempêtes, a indiqué Margareta Wahlstrom.

« Avec plus de phénomènes climatiques extrêmes, et davantage de séismes en zone urbaine, l'état de réparation et de délabrement est très critique » a-t-elle ajouté.

Les villes les plus peuplées situées sur les failles sismiques sont Mexico, New York, Mumbai, Delhi, Shanghai, Kolkata, Jakarta et Tokyo, d'après la Stratégie Internationale pour la Réduction des Catastrophes Naturelles.

De nombreux individus vivent également dans des zones urbaines vulnérables aux glissements de terrain et aux inondations, phénomènes qui devraient être de plus en plus fréquents en conséquence du changement climatique, d'après Margareta Wahlstrom.

Le risque de « phénomènes silencieux » tels que les sécheresses sera également de plus en plus important.

Des 373 catastrophes naturelles enregistrées l'an dernier, 22 ont eu lieu en Chine, 16 en Inde, 14 aux Philippines, d'après le CRED.

Les tempêtes, séismes, canicules et coups de froid ont affecté 207 millions d'individus et ont tué 296 800 personnes d'après les données, qui ne prennent pas en compte le dernier bilan humain du séisme d'Haïti annoncé ce mois ci par le Premier Ministre Jean-Max Bellerive.

Le bilan mondial estime que 55 376 individus sont morts de la canicule qui a affectée la Russie cet été, faisant augmenter les prix de la nourriture et abîmant considérablement les cultures agricoles.

Le bilan indique également que 2 968 personnes ont été tuées dans le séisme qui a eu lieu en avril dernier en Chine, et que 1 985 personnes sont mortes dans les inondations au Pakistan.

Le coût économique en 2009 des catastrophes naturelles a été inhabituellement bas du fait de la relativement faible occurrence de phénomènes climatiques extrêmes cette année là.