Treyve Paysages vient de lancer un tout nouveau concept qui permettrait d'améliorer le système racinaire des végétaux en ayant recours à un champignon.
Ce procédé naturel et écologique s'inscrit pleinement dans la démarche de certification ISO 14001, peut on lire dans un communiqué de presse.
Dans le souci du développement d'un système racinaire performant est déterminant pour la réussite des plantations, mais également pour la croissance et la résistance des végétaux, mais encore, de l'emploi de produits respectueux de l'environnement, Treyve Paysages a choisi de devenir applicateur du mycorhize.
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Dans le souci du développement d'un système racinaire performant est déterminant pour la réussite des plantations, mais également pour la croissance et la résistance des végétaux, Treyve Paysages a choisi de devenir applicateur du mycorhize |
Ce dernier est le résultat de l'association symbiotique entre des champignons et les racines des plantes. Dans cette association, les hyphes d'un champignon colonisent les racines d'une plante. Les hyphes sont l'organe principal des champignons (rappelons ici que ce que l'on appelle couramment "champignon" (pied + chapeau) que l'on cueille, n'est qu'un organe éphémère du champignon, le carpophore, où se déroule la reproduction sexuée). Les hyphes se présentent comme de fins filaments, capables d'explorer un très grand volume de sol (1000 m de filaments mycéliens pour 1 m de racine).
Les mycorhizes sont à l'origine des écosystèmes les plus complexes, et en particulier des forêts tropicales qui poussent souvent sur des sols pauvres. Leurs mycéliums forment des réseaux interconnectés qui influencent le fonctionnement des écosystèmes en permettant ou augmentant des flux importants de carbone organique et de minéraux via le sol. Ils constituent un des éléments les plus dynamiques de la symbiose mycorhizienne.
Ces transferts sont si efficaces, qu'ils remettent en cause le concept de spéciation par compétition pour les nutriments entre les plantes d'un écosystème, en particulier pour la capture des phosphates par les racines ou pour la résistance à la sécheresse. Ils sont pourtant encore peu exploités en horticulture, agriculture et foresterie, ou pour la dépollution de certains sols pollués.
La colonisation des systèmes racinaires, le potentiel mycorhizogène du sol et la dépendance mycorhizienne des plantes sont inversement corrélés avec la teneur de la solution du sol en ions phosphates; De plus, ce résultat n'est pas lié à une forme d'engrais phosphaté, qu'il soit organique ou minéral, puisque les plantes n'absorbent que des ions en solution. L'enrichissement de cette solution devient directement responsable du fait que la plante bien nourrie ne favorise plus le développement des mycorhizes. Dans certaines situations, les niveaux de phosphore atteints deviennent incompatibles avec l'installation des mycorhizes.
Les mycorhizes interagissent avec diverses bactéries du sol (dont Pseudomonas) appelées bactéries auxiliaires à la mycorhization. Les mycorhizes interagissent aussi avec les autres mycorhizes et les autres champignons et avec certains prédateurs et parasites aériens des plantes :
· L'attaque des plantes par des herbivores provoque une modification rapide des communautés mycorhiziennes (les espèces demandant le moins de carbone sont favorisées) mais la nature de la population mycorhizienne modifie également (positivement ou négativement) les capacités de défense des plantes.
· Les communautés mycorhiziennes répondent (par modification des abondances spécifiques relatives) aux modifications de l'environnement suivant qu'elles soient plus ou moins favorable à l'hôte ou au symbiote et les communautés bactériennes sont modifiées par la variation des exsudats entre racines mycorhizées et non-mycorhizées.
· La diversité des champignons mycorhiziens à arbuscules du sol contrôle la composition des communautés végétales par un effet direct du champignon sur la valeur sélective des individus qu'ils colonisent (effet bénéfique, neutre, négatif ou même suppressif). Ce phénomène est lié à la préférence d'hôte existant pour chaque champignon. Cette préférence résiderait dans l'adéquation entre fonctions écologiques exercées par le champignon et besoins de la plante hôte.
Favorisant l'absorption de l'eau dans le sol, il limite les risques de lessivage. Son action rapide est conditionnée par les interactions chimiques avec les plantes et par l'énergie dégagée par le soleil. Ecologique et économique, il diminue l'apport en engrais et l'arrosage devient moins fréquent. Il optimise le cycle de culture et permet des rendements et des productions plus homogènes. Enfin, ce process entièrement naturel évite toute dérive génétique. « Le produit va parfaitement s'appliquer aux terrains de sport puisque ceci sont généralement des consommateurs d'engrais et d'eau » conclue Didier Viers, Directeur de Treyve Paysages, dans un communiqué de presse.