La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie PÉCRESSE, et la Secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal JOUANNO, ont annoncé mercredi 24 février un engagement de l'Etat à hauteur de 30 millions d'euros pour la rénovation du Parc Zoologique de Paris, communément appelé Zoo de Vincennes.
Le parc zoologique de Paris, appelé couramment zoo de Vincennes est situé dans le 12e arrondissement de Paris, près du bois de Vincennes. Il dépend du Muséum national d'histoire naturelle et couvre une superficie de 14,5 hectares. Il comporte un rocher artificiel haut de 65 m, sur lequel on peut notamment apercevoir des mouflons. Le zoo est fermé pour travaux depuis fin 2008.
Inauguré en 1934, le zoo est construit sur le modèle innovant de celui de Hambourg. Il fait suite au petit zoo temporaire aménagé dans le bois de Vincennes lors de l'Exposition coloniale de 1931 afin de faire découvrir au public parisien des animaux exotiques ainsi que les villages indigènes reconstitués que l'on qualifiera plus tard de zoos humains.
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engagement de l'Etat à hauteur de 30 millions d'euros pour la rénovation du Parc Zoologique de Paris |
Très vite, il connut un grand succès auprès des Parisiens, qui pouvaient y admirer une faune spectaculaire, dans un cadre plus « naturel » que dans les anciennes ménageries telles que celle du Jardin des plantes.
Ses installations lui ont permis d'héberger de nombreux animaux, surtout des grands mammifères. Le zoo a obtenu de grands succès dans la reproduction de l'éléphant d'Asie, de la girafe du Niger et de l'okapi, tous trois menacés d'extinction dans la nature, ainsi que d'une multitude de félins, d'ours, d'antilopes et de cervidés.
A partir des années 1980, les installations du zoo se sont fortement dégradées, de par le vieillissement des enclos et des rochers en béton armé, sans qu'il n'y ait eu de plan de rénovation d'ensemble.
Si le Grand Rocher, figure emblématique, avait été rénové dans les années 1990, cela n'a pas été le cas de beaucoup d'autres installations, qui ont dû être fermées au public au début des années 2000, et certains animaux (éléphants, félins, rhinocéros, ours) ont dû être déplacés hors du zoo.
Faute d'entretien, les faux rochers en treillis métalliques enduits de béton se sont effrités et sont devenus dangereux. Le Grand Rocher, symbole du parc, qui domine le bois de Vincennes, a alors été fermé plusieurs années.
Dès 1993, le Gouvernement dut débloquer des crédits en urgence pour la rénovation du Grand Rocher. Le zoo de Vincennes a vu, ces dernières années, sa fréquentation fléchir (300 000 visiteurs en 2005, contre 600 000 en 2004, 800 000 en 2003, 1 000 000 en 1984, 1 500 000 en 1968).
C'est à l'été 2004, au moment où le personnel du zoo manifeste ses inquiétudes quant à la dégradation croissante du zoo, que le maire de Vincennes Laurent Lafon, également conseiller régional d'Ile-de-France, lance un appel à la population pour sauver le zoo de son lent déclin. Cet appel permet de recueillir des milliers de signatures et d'attirer l'attention des ministres en charge du parc zoologique.
En septembre 2004, le maire de Vincennes Laurent Lafon interpelle à nouveau les pouvoirs publics sur le devenir du parc dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde : l'idée de rénover le zoo est lancée.
Suite à cette alerte quant à l'avenir du Zoo, 500 000 euros ont été consacrés, dès 2004, aux travaux de première nécessité, sur les réseaux de gaz et d'électricité et sur le rocher des girafes.
En 2005, le Gouvernement a consacré un million d'euros à l'accueil des animaux et du public et 1,2 million supplémentaire ont permis d'achever la volière aux lémuriens et d'accueillir de nouveaux pensionnaires. Cela a permis de lancer définitivement la rénovation du zoo de Vincennes. Le coût global des travaux, qui devraient débuter au premier trimestre 2007, est estimé entre 120 et 130 millions d'euros. Ce plan de rénovation doit répondre à la nécessité de faire du futur zoo « un établissement de référence mondiale », comme l'affirme Allain Bougrain-Dubourg, président du comité scientifique.
Par ailleurs, le choix du projet du cabinet d'architecte TN+ a été arrêté en décembre 2005. Ce projet entend lier développement durable et respect de la condition animale, en présentant les animaux dans leurs biotopes. Pour le cabinet TN+, « le visiteur deviendra l'invité de l'animal qu'il rencontrera dans son univers reconstitué » (Le Monde du 7 décembre 2005). Le principe du nouveau zoo n'est plus de montrer le plus possible d'animaux mais de valoriser leur présentation. Ainsi, la faune asiatique, les tigres notamment, sera déplacés. Il en ira de même pour les ours, qui dépriment en captivité, et pour les éléphants, trop à l'étroit. En effet, il faut 5 hectares pour deux pachydermes.
Le nouveau zoo pourrait ouvrir ses portes à partir de 2012. En effet le projet TN+ était trop cher, un nouvel appel d'offre a été lancé, seul Bouygues y a répondu, le zoo doit fermer fin 2008 et les travaux commencer en 2010.
Mardi 26 juin 2007, le directeur général du Muséum d'histoire naturelle déclare : « La rénovation du Parc zoologique de Paris, situé dans le bois de Vincennes (XIIe), sera une réalité au plus tôt en 2011 ». Le dimanche 30 novembre 2008 (au soir) le zoo de Vincennes a été officiellement fermé pour travaux.
Avec cette nouvelle annonce, Valérie PÉCRESSE et Chantal JOUANNO, se réjouissent de la qualité du projet de rénovation, qui dotera Paris d'un des plus beaux zoos au monde, un « zoo du XXIème siècle ». Six Biozones devront êtres construites.
A l'occasion de la présentation de ce projet architectural, une convention de financement a été signée entre l'Etat et le Muséum National d'Histoire Naturelle, ainsi qu'un contrat de Partenariat Public Privé entre le Muséum et le consortium « Chrysalis ». Le coût complet d'investissement est de 130 M' pour la construction des 5 premières biozones, auquel s'ajoute 25 millions d'euros pour la 6ème biozone, dont la construction est prévue ultérieurement. L'Etat s'engage dès à présent à hauteur de 30 millions d'euros. Le reste du financement sera apporté par le partenaire privé, et le loyer du contrat de partenariat sera financé avec les recettes du zoo.