Lundi dernier, lors de l'ouverture du Sommet de Copenhague, Mr Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, s'est prononcé en faveur d'une taxe sur le transport aérien et maritime international et d'une autre sur les transactions financières. Une annonce, soutenue par l'organisation non gouvernementale « Les Amis de la Terre », qui vise à financer la lutte contre les changements climatiques.

A cet effet, l'aviation internationale, consciente des enjeux du changement climatique, est déterminée à y répondre. Selon un communiqué de presse, les entreprises françaises du secteur, signataires en janvier 2008 de la Convention du Grenelle de l'environnement, s'associent aux engagements présentés cette semaine par leurs associations internationales.

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La contribution du secteur aérien aux émissions mondiales de CO2, est d'environ 2%, tous secteurs confondus des émissions de l'activité humaine. Notons qu'environ 80% des émissions d'Air France sont émis par les avions long courriers qui représentent un cinquième des vols. Aucun autre mode de transport ne peut se substituer à ces vols autant pour les transports de passagers que pour les transports de fret urgents tels que les transports de valeur ou encore de denrées périssables.

C'est pour cela que l'engagement mondial du secteur est nécessaire. Selon le communiqué, privilégier des solutions à portée régionales, aboutirait à la fois à des distorsions de concurrence entre compagnies aériennes et à de simples transferts des émissions de CO2 de certains opérateurs vers d'autres, sans bénéfice pour le climat.

Les compagnies d'aviations aériennes ainsi que les constructeurs ont donc décidé, au niveau mondial, de s'engager sur des objectifs précis de réduction des émissions de l'aviation. Pour se faire, il faudrait améliorer l'efficacité énergétique de 1,5 % par an, d'ici 2020. Il faudrait aussi stabiliser la croissance en émission de gaz carbonique, et enfin essayer de réduire les émissions de CO2 de 50% d'ici 2050.

Afin de réaliser tous ces objectifs, les constructeurs, les compagnies aériennes, les aéroports et les services de navigation aérienne devront investir dans de nouvelles technologies, une meilleure efficacité des infrastructures et par le recours à des instruments économiques, de type marché de permis d'émissions.