Des centaines de personnes ont vu leur maison balayée par les eaux et les fortes pluies qui ont touché le Soudan la semaine dernière. La ville de Sennar, sur les berges du Nil a été particulièrement touchée par les inondations. L’agence de presse du Soudan SUNA a cité dimanche le porte-parole de conseil des ministres, Omer Mohammed Salih qui expliquait que plus de 4000 maisons avaient été détruites par les inondations au Soudan.

« De nombreuses zones du pays ont connu de grands niveaux de précipitations, et on attend toujours de nouvelles inondations pour les semaines à venir » a-t-il déclaré à la SUNA. Les inondations ont fait d’énormes dégâts et ont laissé de nombreuses flaques d’eau stagnante dans leur sillage, chacune d’entre elle étant une source potentielle de malaria ou de maladies dues à la mauvaise qualité de l’eau. Le plus frustrant pour beaucoup d’habitants de la ville de Sennar, particulièrement touchée par les inondations, est que la catastrophe naturelle n’a pas été du tout anticipée.

Certains critiques ont dénoncé le manque de préparation des autorités et du gouvernement. « Ces pluies ont lieu de partout. Elles sont saisonnières » estime l’un des habitants de Sennar qui a demandé à ne pas être nommé, quand il a été interrogé par Reuters. « Mais les autorités ont très mal prévu la chose et rien n’a été préparé pour faire face à ces fortes pluies ».

Les habitants ont déclaré que les canalisations, les égouts et les digues avaient été très peu entretenus depuis les dernières pluies. Les déchets étaient jetés dans les rues principales, avec de la boue et des décombres. La Croix Rouge du Soudan a déclaré la semaine dernière que plus de 500 foyers avaient été inondés dans la ville de Rabak, qui se trouve à 100 kilomètres de Sennar. Le personnel de la Croix Rouge a aussi reçu des rapports d’inondations similaires dans la ville de Kafala.

Les inondations, résultat des fortes pluies et des rivières trop pleines qui débordent, sont un phénomène récurrent au Soudan, puisque le pays en connaît chaque année à cette saison. La plupart des années, les agriculteurs du Soudan gèrent le flot des inondations dont ils se servent pour irriguer leurs champs. Les autres industries ont aussi appris à s’adapter. Mais les précipitations records de l’an passé ont fait rompre les digues locales et ont laissé des dizaines de milliers de personnes sans foyer.

« Chaque année, une catastrophe est possible » d’après George Were, le coordinateur du projet Oxfam pour le Soudan. « Il y a de forts vents et des précipitations très importantes, mais c’est quelque chose que l’on peut prévoir ». Mais pour le moment, il n’est pas possible de prendre les mesures appropriées avant que les inondations ne viennent frapper aux portes des habitants. L’an passé, les inondations ont rayé de la carte un village entier du Soudan ».

Mots-clés : inondations –Soudan

Retrouvez toutes les actualités de l'environnement, du développement durable et de la santé du jour

Vous aussi réagissez sur les actualités de l'environnement, du développement durable et de la santé	Lire aussi sur ce sujet les actualités suivantes : Pas d'article sur ce sujet
	Réagir à cet article, donner son opinion ? Cliquer ici Recevoir la newsletter de l'environnement ? Cliquer ici Lire tous les articles liés à cette thématique ? Cliquer ici