Selon une étude publiée dans le dernier numéro de la revue « The Lancet Neurology », de nouveaux critères permettraient un diagnostic plus précoce de la maladie d'Alzheimer. En effet, selon les travaux du Pr Français Bruno Dubois et de ses collègues de l’hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris, les récents progrès des connaissances en biologie du cerveau et en imagerie cérébrale pourraient permettre de détecter plus tôt la maladie d'Alzheimer.

L’intérêt de détecter précocement la maladie d'Alzheimer pourra permettre aux futures personnes atteintes de bénéficier de futurs possibles traitements. Ces nouveaux critères de dépistage de ce trouble neurodégénératif qui entraîne, progressivement, la perte des fonctions mentales, suite à la détérioration du tissu cérébral, permettraient de détecter la maladie 3 ans avant le seuil de détection actuelle et à l'apparition de la démence. En effet, les critères de diagnostic actuellement utilisés remontent à 1984. Selon ces critères, la maladie d'Alzheimer n'existe « officiellement » que lorsque le seuil de la démence, définie par les médecins comme la perte de l'autonomie, est atteint.

Si les causes de la maladie d'Alzheimer ne sont pas connues, « on connaît toutes les étapes, la cascade biologique qui la constitue », a expliqué le Pr Dubois. En effet, la cause exacte de la maladie d'Alzheimer est encore inconnue, mais on suppose que des facteurs liés à l'environnement et à la génétique contribuent au développement de la maldie. Des mutations dans au moins quatre gènes prédisposant à la maladie d'Alzheimer ont par ailleurs été identifiées. Le Pr Dubois s’est dit convaincu que l'on est « à l'aube de découvertes qui permettront de ralentir le processus de la maladie ».

Le dépistage précoce de la maladie d'Alzheimer est un élément majeur pour un meilleur traitement, mais aussi pour une meilleure aide des malades et de leur entourage. Or, selon cette équipe de chercheurs, les nouveaux critères, provenant d’une combinaison entre tests de mémoire, données d'imagerie cérébrale et marqueurs biologiques, pourraient permettre de détecter la maladie d'Alzheimer à un stade précoce, dès les premiers symptômes, « avec un taux de certitude diagnostique supérieur à 90% ».

La maladie d'Alzheimer touche 5% de la population âgée de plus de 65 ans et la moitié des plus de 50 ans souffrent de troubles de la mémoire. La maladie d'Alzheimer est la principale cause de dépendance lourde des personnes âgées qui affectent chaque année quelque 165.000 nouveaux patients en France.

Evalué actuellement à environ 800.000 malades en France, le nombre de malades d'Alzheimer pourrait atteindre 1,3 million en 2020 et 2,1 millions en 2040.
Actuellement, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir la maladie d'Alzheimer, ni même d’arrêter son évolution, il existe juste quelques substances médicamenteuses susceptibles de retarder l'évolution de la maladie (Source : Wikipedia)

Le 21 septembre dernier, lors de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, et sous l’impulsion déterminante de l’Union nationale des associations France Alzheimer, le Premier Ministre Dominique De Villepin avait désigné la maladie d’Alzheimer « grande cause nationale 2007 ».

Retrouvez toutes les actualités de l'environnement, du développement durable et de la santé du jour

Vous aussi réagissez sur les actualités de l'environnement, du développement durable et de la santé	Lire aussi sur ce sujet les actualités suivantes : Pas d'article sur ce sujet
	Réagir à cet article, donner son opinion ? Cliquer ici Recevoir la newsletter de l'environnement ? Cliquer ici Lire tous les articles liés à cette thématique ? Cliquer ici