Le ministère de la santé a annoncé la suspension, par mesure de précaution, d’un type d’appareil de radiothérapie Le ministère de la Santé, suite à un signalement par la société Brainlab, a été informé d’un dysfonctionnement d’un type d’appareil de radiothérapie stéréotaxique, destiné à traiter des tumeurs et malformations très localisées du cerveau. Ce dysfonctionnement se présente comme une déviation d’environ 1 millimètre du faisceau de rayonnement.

Par mesure de précaution, Le ministère de la santé a demandé dès dimanche soir aux équipes hospitalières de tout le territoire de suspendre toutes les séances de radiothérapie en condition stéréotaxique prévues à partir d’aujourd’hui sur ce matériel Brainlab. Ce dysfonctionnement est sans lien avec celui signalé le 23 mai 2007 au CHU de Toulouse- Rangueil sur un autre équipement de la société Brainlab, précise le ministère.

Après vérifications effectuées au cours de la journée, seuls quatre sites sont concernés par cette mesure d'arrêt des examens par radiothérapie, à savoir le Centre Alexis Vautrin de Nancy, le CHU de Montpellier, le CHU Bretonneau de Tours et le CHU de la Pitié-Salpétrière à Paris. Une procédure individuelle d’information des patients est engagée. Un rendez-vous de consultation sera proposé à tous les patients traités dans les quatre sites identifiés.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), qui sont chargées de l’analyse et du suivi de ce dysfonctionnement, maintiennent la suspension d’activité pour les quatre centres concernés et la lèveront dès ce soir pour les autres centres dont le fonctionnement des appareils n’est pas mis en cause. Un numéro national, le 0820.03.33.33 (12cts d’euros la minute), a été ouvert, pour répondre à toute demande d’information des patients et de leurs proches.

De son côté, la Mutualité Française appelle à une évaluation systématique des pratiques et des techniques médicales liées à la radiothérapie. La Mutualité Française s’inquiète des informations publiées par le ministère faisant état de dysfonctionnements d’appareils de radiothérapie, ayant entraîné pour de nombreux patients l’arrêt de leur traitement. Selon elle, « ces accidents ne sont pas le fruit du hasard mais les conséquences d’une absence de politique rigoureuse visant à assurer la qualité et la sécurité des soins. »

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