Selon une récente étude, le risque de développer la maladie de Parkinson est accru par l’exposition aux pesticides. Selon les chercheurs de l’Université d’Aberdeen, une exposition a de faibles concentrations de pesticides augmenterait de 13 pour cent le risque de développer la maladie de Parkinson, alors q’une exposition à de fortes concentrations augmenterait le risque de 41 pour cent. Les chercheurs ont examiné les habitudes et le mode de vie de 1.000 personnes souffrant de la maladie et les ont comparées à un groupe de 2.000 autres personnes saines venant d’Italie, de Suède de Roumanie et de Malte.

Les chercheurs n’ont cependant pas établi le type de pesticides auquel les participants ont été exposés. La maladie de Parkinson est une maladie neurologique affectant le système nerveux central responsable d'anomalies motrices d'évolution progressive : tremblements de repos, hypertonie (rigidité des membres), akinésie (rareté et ralentissement des mouvements, pouvant aller jusqu'aux dyskinésies : gestes involontaires).

elon les chercheurs, les états d’inconscience augmentent le risque de contracter cette maladie. Ainsi, les personnes ayant été mise KO sur un ring, ou ayant perdu conscience lors d’un accident, ont 35 pour cent de chances en plus de développer la maladie de Parkinson. Ce taux augmente à 70 pour cent pour ceux qu’ils l’ont été deux fois. Le boxeur Muhammad Ali, trois fois champion du monde poids-lourd souffre de la maladie de Parkinson que les médecins relient à son expérience sur le ring. Selon cette étude a été commandité par la Commission Européenne et a porté sur les facteurs favorisant le développement de cette maladie. Les résultats ont été publiés dans Occupational and Environmental Medicine. Le Dr Kieran Breen, directeur de la recherche et du développement de la Parkinson’s Disease Society, a déclaré que les résultats renforcent l’hypothèse que la maladie est causée par plus d’un facteur.

« La relation entre l’exposition aux pesticides et le Parkinson est connue depuis un certain temps. Les résultats de cette étude prennent en compte ceux d’un autre travail réalisé par the Harvard School of Public Health, qui avait révélé une forte incidence de Parkinson chez les populations exposée aux pesticides » explique M. Breen. Pour Georgina Downs de la UK Pesticides Campaign, ce n’est pas une surprise que les études successives confirment le lien entre l’exposition aux pesticides et les maladies neurologiques chronique et dégénérescences neurologiques. « Cette étude montre que le risque de développer la maladie de Parkinson augmente avec l’augmentation de l’exposition aux pesticides » a-t-elle déclaré. « Ceci est hautement significatif dans le cas d’une exposition à long terme des populations rurales, vivant à proximité de champs traités ».

Toujours selon Georgina Downs, il est encore difficile d’établir quels pesticides ont un lien direct avec la maladie. Une chose est sure les études mettant en cause ces produits s’accumulent : en juin 2001, l'analyse de 14 études conduites sur ce sujet a révélé que les personnes exposées à des pesticides ont deux fois plus de risque que les autres d'être victimes de la maladie de Parkinson [1]. En mars 2003, une équipe de chercheurs de l'université de Victor Segalen (Bordeaux) a trouvé que l'exposition aux pesticides augmenterait aussi bien le risque d'Alzheimer que celui de Parkinson chez les hommes âgés. Pour cette dernière maladie, le risque est multiplié par près de 6, ce qui est considérable pour une étude épidémiologique [2].

[1] Priyadarshi A : Environmental risk factors and Parkinson's disease: a metaanalysis. Environ Res 2001, 86(2):122-127.
[2] Baldi I : Neurodegenrative diseases and exposure to pesticides in the elderly. Am J Epidemiol 2003, 157(5) : 409-414.

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