Après l’accident de radiothérapie et les irradiés d'Epinal, c’est au tour de l'hôpital de Toulouse de se retrouver sous le feu des projecteurs, en cause ? 145 patients irradiés lors d’un traitement de radiothérapie. En effet, selon le Parisien/Aujourd'hui en France, 145 malades du cancer ont subi des doses excessifs de rayon X lors du traitement de leur cancer. Dans un article dit exclusif, le journal affirme que « 145 malades ont fait l'objet d'une surdose de rayons, dans le cadre de leur traitement contre des tumeurs au cerveau », ajoutant que leur vie n'est pas en danger. Cette information a été confirmée par le ministère de la santé.

Roselyne Bachelot-Narquin, la Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports a en effet déclaré que « l’accident de radiothérapie survenu au CHU de Toulouse-Rangueil est intervenu sur un appareil de radiothérapie innovant installé en avril 2006. L’erreur de calibration de l’appareil a été détectée lors du contrôle technique systématique appliqué à tous les appareils de radiothérapie. »

Selon elle, « depuis le signalement de cet accident le 20 avril dernier, les 145 patients traités par “ micro-faisceaux ” avec cet appareil ont été contactés personnellement par téléphone et par courrier. Ils ont été reçus en consultation par les équipes médicales du service de neurochirurgie du CHU. Les résultats des examens menés ont montré que cet accident n’avait pas eu de conséquences sur l’état de santé des personnes concernées. Cinq patients ont toutefois été informés qu’ils feraient l’objet d’un suivi particulier dans les mois qui viennent, par principe de précaution. »

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, souligne que les procédures d’alerte mises en place depuis le drame d’Epinal ont montré leur efficacité. Selon elle, « le personnel médical a immédiatement réagi en informant le ministère et l’Autorité de Sûreté Nucléaire, et en organisant la prise en charge des patients ; une enquête a été immédiatement diligentée par l’ASN qui rendra son rapport à la ministre dans les plus brefs délais. »

De leurs côtés, les responsables de l'hôpital universitaire Rangueil de Toulouse ont minimisé la gravité d'erreurs de dosage dans ce service de radiothérapie. Ces informations sont « totalement disproportionnées par rapport à la réalité des faits ». « Il y a effectivement eu un surdosage initial temporaire de rayons photoniques mais il concerne des doses millimétriques et, à ce jour, nous n'avons constaté aucun effet secondaire sur l'ensemble des patients traités » ont-ils précisé.

La ministre de la santé a réaffirmé « que la transparence est l’un des principes de sa politique. Elle rendra ce rapport public et en tirera toutes les conséquences en matière de qualité et de sécurité des pratiques. » Par ailleurs, le ministère de la Santé de la Jeunesse et des Sports a mis en place un numéro vert pour répondre à toutes les questions des patients et de leurs proches. Il s’agit du : 0 800 555 999

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