Au Canada, la pollution au mercure concerne désormais six nouveaux poissons. Ainsi, le thon, le requin l'espadon, l'escolar, le voilier et l'hoplostète orange sont maintenant concernés par les normes de Santé Canada qui limite leu consommation à 150 grammes par semaine. « Ces poissons, auparavant exemptés des normes de Santé Canada, seront désormais assujettis à une norme 1,0 partie de mercure par million (…) d’autres poissons, comme le thon en conserve, demeureront assujettis à la norme de 0,5 partie par million » peut on lire sur le communiqué de presse de Santé Canada [1].

Au XXe siècle, il est devenu notoire que le mercure a des effets néfastes sur la chaîne alimentaire aquatique, où des processus biologiques peuvent transformer cet élément en méthylmercure très toxique. La pollution industrielle au mercure dans la baie de Minamata, au Japon, a causé des dommages au système nerveux de personnes qui se nourrissaient de poisson et en a même tué [2]. Santé canada suggère de ne pas en consommer plus de 150 grammes par mois pour les adultes, et pas plus de 125 grammes pour les enfants de 5 à 11 ans.

Les effets du mercures sur la santé sont variables. Santé Canada en dresse un portrait détaillé et pour le moins inquiétant. « Aujourd’hui, on sait que les effets principaux d’une exposition de l’homme au mercure sont à l’origine de maladies immunologiques, cardiovasculaires, rénales (rein) et neurologiques. Une exposition chronique au mercure peut entraîner des dommages au cerveau, à la moelle épinière, aux reins, au foie et un problème de développement du fœtus. Une exposition du fœtus, même si ce dernier est dans l’utérus, au mercure peut entraîner des troubles neurologiques du développement de l’enfant. Une exposition au mercure peut diminuer la capacité de toucher, de voir, de se déplacer et de goûter, et peut causer un engourdissement et un rétrécissement concentrique du champ visuel » peut on lire sur le site de l’autorité sanitaire canadienne.

Toujours selon santé Canada « Une exposition à long terme peut progressivement conduire à une aggravation des symptômes et au bout du compte, à des troubles de la personnalité, à la stupeur, et dans des cas extrêmes, au coma et à la mort. Des découvertes récentes décrivent les effets indésirables sur le système immunitaire et cardiovasculaire pour de très faibles concentrations de mercure » [3] Les résultats préliminaire d’une recherche dirigée par la Dre Donna Mergler, du département des sciences biologiques, à l’Université du Québec à Montréal, démontrent une réponse auditive de sursaut accrue, des troubles de mémoire et une diminution significative dans l’activité de l’enzyme monoamine-oxydase (M.A.O.) [4].

[1] Les normes révisées de Santé Canada sur le mercure dans le poisson assurent une meilleure protection et reflètent les conseils du Guide alimentaire canadien. Communiqué de Santé Canada du 28 mars 2007.
https://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/media/advisories-avis/2007/2007_31_f.html
[2] Mercure à la hausse : étude des effets du changement climatique dans l’Arctique. Pêches et océans Canada.
https://www.dfo-mpo.gc.ca/science/Story/central_arctic/arctic_climate_f.htm
[3] Le mercure dans l’environnement et la santé. Préoccupations relatives à la santé.
https://www.ec.gc.ca/MERCURY/EH/FR/eh-hc.cfm?SELECT=EH
[4] Exposition au Hg et altérations de la santé.
https://www.unites.uqam.ca/comern/humanHfr/cadre1.html

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