Un nouveau standard international pour une récolte durable de plantes sauvages aromatiques et médicinales a été proposé par l’UICN. Un nouveau standard pour promouvoir le management et le commerce durables des plantes sauvages aromatiques et médicinales a été initié il y a quelques jours à Biofach, au centre World Organic, à Nuremberg en Allemagne.

On estime entre 50000 et 70000 espèces les plantes qui sont utilisées dans la médecine traditionnelle et moderne dans le monde entier. Elles sont sans aucun doute une ressource importante pour l’humanité en matière de santé et d’économie.

La grande majorité d’entre elles est récoltée à l’état sauvage et apporte un revenu important pour les populations rurales, en particulier dans les pays en développement.

Cependant, les récoltes qui ne se font pas dans un souci de respect des plantes sont monnaie courante, et non seulement elles menacent la survie de nombreuses espèces, mais aussi les populations qui les utilisent.

Pour parvenir à ce nouveau standard, le groupe spécialisé dans les plantes médicinales de l’UICN SSC, en collaboration avec l’Agence Fédérale Allemande pour la Préservation de la Nature, a été un acteur décisif dans le développement du Standard international de la récolte durable des plantes médicinales et aromatiques. Ces standards ont beaucoup de chemin à faire pour satisfaire le besoin urgent de fournir des lignes de conduite spécifiques en matière de prélèvements soucieux du développement durable au niveau des industries, commerciaux, et autres personnes impliquées dans la récolte de ces plantes médicinales et aromatiques.

C’est en approfondissant la coopération avec les experts en plante et les industries qui les commercialisent à l’échelle mondiale que ces standards permettront de promouvoir des méthodes de gestion appropriées des espèces de plantes sauvages pour s’assurer qu’elles ne seront pas sur-exploitées dans le domaine de la médecine et des cosmétiques.

Plus de 400000 tonnes de plantes médicinales et aromatiques sont échangées chaque année, dont environ 80% sont prélevées dans le milieu naturel. Beaucoup d’espèces sont en danger et même menacées d’extinction en raison de la sur-exploitation et de la perte d’habitat. Par exemple, en Inde, presque 300 plantes médicinales sont répertoriées sur la Liste Rouge des espèces menacées de l’UICN.

Les commerçants, les entreprises, les consommateurs doivent partager la responsabilité de préserver les espèces sauvages de plantes médicinales, qui sont des ressources naturelles de premier ordre, et les principes et critères de l’ISSC-MAP montrent comment y parvenir en pratique.

Une des entreprises les plus importantes du groupe « Traditional Medicinals », est déjà en train d’enquêter sur l’application du nouveau standard à la récolte des « bearberry », un arbrisseau dont les feuilles sont utilisées pour le traitement d’un grand nombre de pathologies, notamment de l’appareil urinaire et diurétique.

Une fois qu’il aura été largement accepté et adopté, le nouveau critère ISSC-MAP devrait devenir un outil majeur pour la préservation des plantes médicinales, et améliorer la sécurité économique des populations rurales qui dépendent de ces plantes.

Retrouvez toutes les actualités de l'environnement, du développement durable et de la santé du jour

Vous aussi réagissez sur les actualités de l'environnement, du développement durable et de la santé	Lire aussi sur ce sujet les actualités suivantes : Pas d'article sur ce sujet
	Réagir à cet article, donner son opinion ? Cliquer ici Recevoir la newsletter de l'environnement ? Cliquer ici Lire tous les articles liés à cette thématique ? Cliquer ici