Comparaison de la qualité de l'air en région parisienne et sur l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. Le laboratoire d'Aéroports de Paris, certifié ISO 9001 et accrédité COFRAC a comparé la concentration en dioxyde d'azote. Quelque soit le jour et l'heure, les concentrations en dioxyde d'azote mesurées dans Paris à proximité des grands axes routiers sont supérieures à celles mesurées au centre de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle.
Le Laboratoire d'Aéroports de Paris, certifié ISO 9001 et accrédité COFRAC dispose de trois stations de mesure de la qualité de l'air : une au nord de l'aéroport, une au sud et une à proximité immédiate du Terminal D de l'aérogare 2, à environ 5 mètres des premiers véhicules et à 10 mètres des avions. Cette mission a été confiée par l'Etat à la société Aéroports de Paris dans l'article 26 de l'annexe I du décret 2005-828 du 20/07/2005. Les oxydes d'azote (monoxyde d'azote NO et dioxyde d'azote NO2) sont principalement émis par les moteurs thermiques, les chaudières et les turbines ; ils sont donc un bon indicateur de la pollution liée aux transports (trafic routier, trafic aérien).
Seul le dioxyde d'azote est réglementé aux niveaux national et européen, notamment pour ses effets sur la santé humaine, car à ce jour il n'est pas reconnu d'effet sur la santé pour le monoxyde d'azote. La réglementation donne pour le dioxyde d'azote NO2 des valeurs limites en moyenne annuelle (44 micro g/m3 en 2008, 42 en 2009 et 40 en 2010) et en moyenne horaire (200 micro g/m3 à ne pas dépasser plus de 175 heures par an jusqu'au 31/12/2009, puis pas plus de 18 heures par an à compter du 01/01/2010.
Elle fixe un objectif de qualité en moyenne annuelle (40 44 micro g/m3 en 2008) ainsi qu'un seuil de recommandation et d'information en moyenne horaire (200 micro g/m3) et deux seuils d'alerte (200 et 400 micro g/m3). En moyenne horaire, le seuil à considérer est donc égal à 200 micro g/m3. La variation journalière en dioxyde d'azote (NO2) des différentes stations présente un profil caractéristique avec deux pics de concentration le matin et le soir, associés aux heures de pointe du trafic routier. Les valeurs moyennes les plus fortes sont observées pour les sites situés à proximité du boulevard périphérique Porte d'Auteuil, de l'autoroute A1 à Saint-Denis et de la place Victor Basch. Un deuxième groupe de stations se distingue avec des concentrations plus faibles : Quai des Célestins, l'avenue des Champs Elysées et la station d'Aéroports de Paris à proximité du terminal 2.
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Comparaison de la qualité de l'air en région parisienne et sur l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. Le laboratoire d'Aéroports de Paris, certifié ISO 9001 et accrédité COFRAC a effectué une étude. |
Les profils de concentration obtenus durant le week-end sont différents de ceux obtenus en jours oeuvrés. Les stations proches du trafic routier présentent le week-end des teneurs plus faibles qu'en jours oeuvrés et une seule période de plus forte concentration (en fin de journée) du fait de la baisse du trafic routier et des retours de week-end en fin de journée. La station du terminal 2 de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle présente le même profil qu'en jours oeuvrés avec des teneurs légèrement plus faibles le week-end du fait de la quasi constance de l'activité aéroportuaire. Quelle que soit l'heure de la journée, les valeurs de la station aéroportuaire sont toujours inférieures le week-end à celles des stations "Boulevard Périphérique Porte d'Auteuil, Place Victor Basch, Autoroute A1 Saint Denis".
Les valeurs moyennes les plus fortes sont observées pour Paris 18ème, suivi de la station de Tremblay-en-France et le groupe de stations : Gonesse, Stations Nord et Sud d'Aéroports de Paris. Les concentrations horaires en dioxyde d'azote mesurées dans Paris à proximité du trafic routier sont supérieures à celles mesurées au centre de l'aéroport Paris- Charles de Gaulle. Les profils journaliers des stations sont semblables pour des stations de même typologie (d'une part "stations de fond ' stations en périphérie de l'aéroport" et d'autre part "stations de proximité - station au centre de l'aéroport") hormis le week-end où les stations de proximité montrent un comportement différent.
Le week-end, la baisse du trafic routier se traduit par une baisse sensible des concentrations des stations de proximité routière alors que le maintien de l'activité aéroportuaire se traduit par un quasi maintien des concentrations au centre de la plateforme. Malgré cette différence d'intensité entre le trafic routier et le trafic aérien
le week-end, le profil journalier des stations "Boulevard Périphérique Porte d'Auteuil, Place Victor Basch et Autoroute A1 Saint Denis" reste toujours supérieur au profil journalier de la station au centre de la plate-forme.