« On est plus exposé à la pollution de l'air dans son véhicule que sur le trottoir des grands axes », assure Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air de Paris et sa région, dans un rapport publié mardi sur la pollution de l'air à Paris.

Airparif a en effet mesuré la qualité de l'air respirée par les cyclistes en fonction du type d'aménagement de voirie emprunté, avec le soutien financier de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset).

Or selon ces mesures de la qualité de l'air, Airparif assure que c'est dans le flux de circulation, au plus près des émissions routières, que le cycliste est en moyenne le plus exposé à la pollution. Par comparaison avec les résultats d'une étude précédente effectuée par Airparif sur l'exposition des automobilistes, « la qualité de l'air respirée à vélo est néanmoins moins dégradée qu'en voiture, du fait de la possibilité pour le cycliste de s'éloigner plus ou moins du flux de circulation en empruntant notamment les aménagements qui lui sont dédiés. »

« On est plus exposé à la pollution de l'air dans son véhicule que sur le trottoir des grands axes », assure Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air de Paris et sa région

En effet, les pistes cyclables, les couloirs de bus, les marquages au sol, ces différents aménagements ont « tous un effet bénéfique, en éloignant le cycliste du flot de véhicules », affirme Airparif.

Sur une piste cyclable le long des quais de la rive droite de la Seine, l'exposition d'un cycliste sera ainsi réduite de 30% à 45% par rapport à celui qui sera resté dans le flux de circulation. Mais au c'ur du trafic, l'exposition du cycliste aux différents polluants de l'air reste « comparable » à celle d'un automobiliste. Les pistes cyclables restent, selon Airparif, la meilleure protection en terme de pollution, que ce soit pour le dioxyde d'azote ou les particules. Les couloirs de bus permettent de s'éloigner de la circulation et donc de la pollution, mais lorsque le cycliste se trouve derrière un bus ou un taxi, des pics de pollution sont alors enregistrés, « même s'ils sont très brefs et peu fréquents ».

Airparif a également annoncé que « malgré une année 2008 plus favorable du fait de ses conditions météorologiques, la qualité de l'air quotidienne reste toujours insatisfaisante, et plus particulièrement au coeur de l'agglomération parisienne à proximité du trafic. Quatre polluants sont toujours problématiques : le dioxyde d'azote, les particules, et l'ozone qui ne respectent pas les valeurs limites, ainsi que le benzène. Le dépassement récurrent des valeurs limites peut donner lieu à un contentieux avec l'Europe. »

Airparif recommande donc aux cyclistes de privilégier les voies cyclables, et de s'écarter des grands axes routiers dans la capitale. Pour être moins exposé à la pollution de l'air, le cycliste parisien préférera donc des axes de circulation plus bucoliques.