La France tousse à cause ' de la pollution de l'air qui touche depuis 48 heures de nombreuses régions françaises, comme Rhône-Alpes et l'Ile-de-France. Ces pollutions de l'air dans différentes régions de France, en raison de l'absence de vent et d'un temps beau et froid, se caractérise par des dépassements des seuils des micro-poussières, les particules < 10µm (PM10), et donc du déclenchement des procédures d'information et d'alerte du public.

Des pollutions de l'air aux micro-poussières sont enregistrées par les associations de surveillance de la qualité de l'air dans de nombreuses régions en France, les autorités demandant aux automobilistes de réduire leur vitesse, et recommandant aux personnes les plus vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées, asthmatiques ou allergiques, insuffisants cardiaques ou respiratoires) d'éviter de pratiquer une activité physique.

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Rappellons que la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30 décembre 1996 prévoit l'information et l'alerte de la population en cas de pointe de pollution de l'air, notamment aux micro-poussières.

Des pollutions de l'air aux micro-poussières sont enregistrées par les associations de surveillance de la qualité de l'air dans de nombreuses régions en France, les autorités demandant aux automobilistes de réduire leur vitesse

Le principal secteur d'émission des particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) est le transport routier (36% des PM10) dont les véhicules diesel particuliers (13%), suivi de près par l'industrie (33%).

Selon l'association de surveillance de la qualité de l'air Airparif, en charge du suivi de la qualité de l'air de l'Ile-de-France, le transport routier, les combustions industrielles, le chauffage domestique et l'incinération des déchets sont parmi les émetteurs de particules en suspension. Certaines particules dites secondaires se forment à partir d'autres polluants.

Selon l'association de surveillance de la qualité de l'air Atmo Nord-Pas-de-Calais, depuis mercredi 7 janvier, les niveaux de poussières en suspension sont élevés. Le niveau d'information et d'alerte est dépassé sur l'ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais.

Selon Atmo Rhône-Alpes, « en cette froide période, les émissions de polluants par le chauffage s'ajoutent à celles du trafic routier, de l'industrie,' Des conditions météorologiques très stables nuisent à la dispersion des polluants, dont les taux s'élèvent. Le seuil d'information pour les personnes sensibles a été dépassé sur la plupart des zones urbanisées de Rhône-Alpes, le seuil d'alerte dans le bassin lyonnais et la vallée de l'Arve.

Selon Atmo Lorraine, la procédure d'information/ alerte est déclenchée un peu partout sur le territoire car le dépassement des seuils en micro-poussière dans l'air a été observé.

Par mesure de prévention, le Préfet de la Lorraine recommande de réduire les vitesses de tous les véhicules, de pratiquer le covoiturage, d'utiliser les transports en commun, et pour les émetteurs industriels, de s'assurer du bon fonctionnement des dispositifs de dépoussiérage, d'éviter d'allumer des feux d'agréments (bois), et de reporter les activités de brûlage de déchets verts (y compris l'écobuage).

En Alsace, la vitesse sur les autoroutes de l'agglomération de Strasbourg est limitée à 70 km/h ce lundi en raison de la pollution aux particules fines qui touche le Bas-Rhin depuis samedi, a déclaré la préfecture. Pour Atmo Alsace, « les dernières valeurs mesurées à 7h ce matin du 12 janvier indiquent sur 24 heures des niveaux de poussières encore supérieurs au seuil d'alerte à Strasbourg et en Alsace du Nord. » Une inversion de température diminue la turbulence atmosphérique et piège les polluants émis dans une couche d'air réduite entraînant une élévation progressive des niveaux de pollution en particules fines.

Pour Atmo Poitou-Charentes, « aujourd'hui,12 janvier 09, nos capteurs de mesure ont enregistré des valeurs élevées en poussières (PM10) sur l'ensemble de la région Poitou-Charentes. La procédure d'information et d'alerte du public a été déclenchée le 11 janvier 09, sur les 4 départements, elle est pour l'instant maintenue. »

L'association agréée de surveillance de la qualité de l'air en Champagne-Ardenne, Atmo Champagne-Ardenne, constate de son côté que les concentrations en poussières fines dépassent la valeur de référence du niveau d'information et d'alerte  pour la journée du 12 janvier 2009 dans le département de la Marne.

« Les concentrations moyennes maximales observées sur 24 heures sont de 91 μg/m3 à 8h sur la station de mesure « Châlons » à Châlons-en-Champagne pour un seuil de mise en oeuvre de la procédure d'information et d'alerte situé à 80 μg/m3 en moyenne sur 24 heures. »

L'Ile-de-France est touchée par la pollution de l'air depuis samedi, avec une pollution aux poussières, selon Airparif. La préfecture demandent aux automobilistes d'adopter une conduite souple et de réduire leur vitesse. La situation devrait revenir à la normale demain mardi.

Les conditions météorologiques actuelles sont dominées par un anticyclone présent sur l'Europe, les températures sont très basses et les vents faibles. Ces conditions non propices à la dispersion des poussières, associées à une surémission de polluants provenant notamment du chauffage dans le secteur résidentiel et tertiaire, ont pour conséquence une augmentation des teneurs en poussières fines dans l'air ambiant.

L'association de surveillance de la qualité de l'air de Rhône-Alpes précise que les polluants en cause sont les particules, dont l'effet sanitaire est avéré, mais dont l'origine n'est pas parfaitement connue. Chauffage, trafic routier, industries, brûlage de végétaux : autant d'activités impliquées, mais il importe de connaître la part de chacune, pour en réduire les émissions.

Aussi, les chercheurs se mobilisent. Durant 3 semaines à compter du 12 janvier, des équipes s'installent à la Villeneuve de Grenoble, dans le cadre du programme de recherche FORMES. Ce programme repose sur des campagnes de mesures intensives, avec identification et quantification d'un nombre important d'espèces chimiques. Deux villes ont été retenues : Marseille, très marquée par la pollution estivale, et Grenoble, sensible à l'accumulation des polluants en hiver, ...