Il y a trop d'accouchements par césariennes en France. L'alerte a été lancée par la Fédération Hospitalière de France (FHF) qui dénonce le trop grand nombre d'accouchements réalisés par césarienne en France, un chiffre qui a doublé en 27 ans.

Le recours à une césarienne pour accompagner un accouchement serait de plus en plus systématique pour des raisons économiques et organisationnelles.

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La Fédération hospitalière de France (FHF) dénonce en effet la tendance à la multiplication des accouchements par césarienne en France par commodité ou intérêt économique, particulièrement dans les cliniques privées. « La croissance du nombre des césariennes pose problème car cette croissance n'est pas médicalement justifiée. »

Le recours à une césarienne pour accompagner un accouchement serait de plus en plus systématique pour des raisons économiques et organisationnelles

Le ministère de la Santé a souligné lundi, suite à cette multiplication du recours aux césariennes dans certaines maternités, que le budget de la sécurité sociale pour 2009 prévoyait une « mise sous entente préalable » de ces établissements.

Le ministère de la santé a déclaré que pour « ce qui est des évolutions atypiques non conformes au référentiel de la Haute autorité de Santé, elles vont être mises sous entente préalable ».

Pour la Fédération Hospitalière de France (FHF), dans son analyse des variations observée dans la pratique des césariennes, dans le cadre d'une réduction générale du nombre de maternités, deux logiques sont à l''uvre : « on a d'une part, une logique de rationalisation des coûts par abandon des petites structures par les établissements commerciaux et, d'autre part, une logique de maillage du territoire par les établissements publics. »

La césarienne permet « de programmer l'accouchement » pour pallier aux manques de compétences disponibles en termes de permanence des soins dans les petites maternités, ou pour « éviter des phénomènes d'embouteillage » dans les grandes maternités.

Pour le Pr Paul Sagot, CHU de Dijon, « Si l'on considère le seul exemple de Clamecy, on constate l'augmentation jusqu'à 26 % du taux de césariennes dans un groupe de patientes à très faible risque puisqu'un tiers des femmes domiciliées sur le territoire de cette maternité sont référées dans les maternités de niveaux II et III ».

L'inflation des taux de césariennes dépend effectivement de l'évolution de la population, (') mais également et peut-être surtout, du fait d'une absence totale d'évaluation des pratiques professionnelles, chacun décidant en fonction de son « expérience » ou « impression personnelle » d'où l'importance de pouvoir communiquer à chaque établissement et à chaque praticien, les résultats des ses pratiques professionnelles pour une population « contrôle » telle les césariennes à terme hors transfert in utero » ajoute le Pr Paul Sagot.

(Source : communiqué de la Fédération hospitalière de France - FHF)